Faits divers

Kendji Girac enfin entendu par les enquêteurs

© Meng Christophe/ABACA

Les enquêteurs ont pu éclaircir un peu plus les circonstances dans lesquelles le chanteur Kendji Girac a été blessé par balle. Ce mercredi 24 avril, il a enfin été entendu par les enquêteurs depuis sa chambre d'hôpital, à Pessac (Gironde), révèle BFMTV.

Les circonstances de la blessure par balle du chanteur de 27 ans Kendji Girac, dans la nuit du 21 au 22 avril dans un camp de gens du voyage à Biscarosse restent encore floues, mais les enquêteurs de la gendarmerie ont pu avancer. La gendarmerie a été chargée de l’enquête ouverte pour "tentative d’homicide volontaire" par le parquet de Mont-de-Marsan. Ce mercredi 24 avril, deux jours après les faits, le chanteur a enfin été entendu par les enquêteurs pendant trois heures. L'audition s'est déroulée dans sa chambre d'hôpital, révèle BFMTV. Face aux enquêteurs, il aurait maintenu sa version d'un tir "accidentel". Selon plusieurs sources proches du dossier, rapportées par Europe 1, le chanteur était "très alcoolisé" au moment des faits. Le procureur de Mont-de-Marsan Olivier Janson devrait donner ce jeudi à 15 heures une conférence de presse.

Selon les enquêteurs, la balle a bien été tirée depuis l’intérieur de la caravane où Kendji Girac se trouvait, selon plusieurs témoignages, avec sa compagne Soraya et sa fille au moment où le tir est parti. Des sources concordantes révèlent au Parisien que les premières expertises balistiques démontrent que la balle a transpercé la cage thoracique du chanteur, puis est ressortie au niveau de son dos avant de percer l'une des parois de la caravane, de l’intérieur vers l’extérieur.

De nombreuses zones d’ombre

Si l’état de santé du chanteur n’est plus inquiétant, de nombreuses questions restent encore en suspens : qui a réellement tiré la balle ? Le chanteur a affirmé aux enquêteurs, au moment de son hospitalisation, que le coup de feu était "accidentel" et qu’il serait parti alors qu’il manipulait un "pistolet automatique de calibre 11, acheté peu auparavant". Une version confirmée par plusieurs membres de l’entourage du chanteur. Jeudi 25 avril, RTL révèle par ailleurs que, selon les premières constatations de l'enquête, rien ne vient pour l'heure contredire la thèse de l'accident. Les analyses menées par la police scientifique et technique sur l'arme ainsi que sur la balle tirée et la trajectoire de celle-ci ne contredisent pas non plus pour l'instant la version avancée par Kendji Girac.

D’autres points restent à éclaircir, notamment la raison de la disparition de l’arme à feu à l’arrivée des gendarmes, arme qui a ensuite été retrouvée dans un fossé sur indication de plusieurs proches du chanteur. La présence de sa compagne dans la caravane, et son rôle dans les faits, doivent encore être déterminés. "Il faut rester vigilants. C’est un huis clos et l’action d’un tiers ou une tentative de suicide que certains proches auraient tenté de dissimuler ne peuvent pas être exclues", a indiqué une source proche de l’enquête au Parisien.

Une arme achetée dans une brocante ?

Le chanteur a affirmé aux enquêteurs s'être procuré l'arme dans une brocante de la commune voisine de La-Teste-de-Buch, dimanche 21 avril. Sur place, brocanteurs et acheteurs sont sceptiques. "Les seules armes que j'ai vues ici en 15 ans, ce sont des pistolets à eau", a plaisanté Christiane, qui a organisé une brocante dimanche 21 avril en plein centre-ville, rapporte RTL. Dominique, l'organisateur d'une autre brocante ce jour-là, a confirmé qu'il n'y avait pas d'armes vendues à son événement. "Le règlement que j'ai fait dit de ne pas avoir d'armes fonctionnelles, uniquement de collections", a-t-il affirmé. Auprès de BFMTV, l'organisateur indique ne pas avoir vu le chanteur sur les lieux, le jour où celui-ci dit avoir acheté l'arme. "S'il était venu, il y aurait eu un attroupement", a-t-il estimé. Kendji Girac devrait être auditionné prochainement, son état de santé s'étant amélioré.

publié le 25 avril à 09h37, Adèle Delaunay et Lilian Moy, 6Medias

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