Faits divers

Île-de-France : un faux propriétaire récupérait les cautions des étudiants puis les laissait sans nouvelle

© Pixabay (photo d'illustration) - Un faux propriétaire a arnaqué 64 personnes.

Pas moins de 64 personnes se disent victimes d'un faux propriétaire. Pendant trois ans, l'homme a récupéré les cautions et premiers loyers de personnes en recherche de logement, souvent des étudiants, raconte Le Parisien. Puis il disparaissait sans donner de nouvelle. Il doit désormais répondre de cette arnaque devant la justice.

À Paris, les étudiants sont touchés de plein fouet par la crise du logement, et à cette crise s'ajoutent des arnaques. Le Parisien raconte l'histoire de Maxime, qui se félicitait d'avoir trouvé un studio de 20 m2, pour 800 euros par mois dans le 18e arrondissement de la capitale, à la rentrée 2021. Tout se déroule sans accroc avec le propriétaire. Jusqu'au jour de l'aménagement, où Maxime et son père Stéphane, arrivés devant l'immeuble après 500 kilomètres de route, le coffre rempli de meubles, se retrouvent sans réponse du propriétaire.

Ils ne le reverront que trois ans plus tard, au tribunal judiciaire de Paris, ce lundi 2 septembre. Le quadragénaire est en fait accusé d'avoir arnaqué 64 personnes dans la région parisienne, en empochant leurs cautions et premiers loyers sans jamais leur louer le logement promis. En trois ans, Nicolas M. aurait volé près de 90 000 euros par ce biais. En attendant le procès en juin 2025, un premier rendez-vous a été fixé pour établir le nombre de victimes.

L'accusé serait SDF depuis sept ans

À la barre, l'intéressé s'est présenté comme "sans domicile fixe depuis sept ans" et installé en Bretagne. Il a expliqué avoir subi un licenciement à cette époque-là, qui l'aurait mené à une dépression. Les victimes réclament pour la plupart entre 1 200 et 1 300 euros de préjudice matériel, auxquels s'ajouteraient 1 500 euros de préjudice moral. Certains propriétaires des biens qu'il prétendait louer étaient aussi présents, notamment une femme dont le logement était disponible sur une plateforme de location. Certaines victimes évoquent quant à elles un sentiment de culpabilité, estimant s'être montrées crédules. La difficulté de trouver un logement à Paris expose les locataires à ce genre de prises de risque.

publié le 13 septembre à 15h37, Emmanuel Davila, 6Medias

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