Gard : un enfant de 10 ans meurt lors d’une fusillade
© Wikimedia commons - Plusieurs fusillades ont eu lieu à Nîmes ces derniers jours.
Un automobiliste a été pris pour cible par quatre tireurs, à Nîmes (Gard), lundi 21 août vers 23 h 30. Un de ses neveux, âgé de 10 ans, a été tué, rapporte Actu17 et franceinfo.
Un automobiliste qui manœuvrait pour se garer au pied de son immeuble a été pris pour cible par au moins quatre tireurs, dans le quartier nîmois de Pissevin, lundi 21 août vers 23 h 30, rapporte Actu17. Âgé de 27 ans, le militaire rentrait du restaurant et était accompagné de ses neveux, lorsque les hommes se sont mis à tirer. L’un d’eux, âgé de 10 ans, a été tué. Son oncle, inconnu des services de police a été blessé par trois balles au niveau du dos. Il a aussitôt redémarré pour se rendre à l’hôpital, ajoute franceinfo. En revanche, l’autre enfant est sain et sauf.
Selon les information de franceinfo, le conducteur présente au moins trois impacts de balles dans le dos. Il pensait que son neveu de 10 ans était sorti de l'auto lorsque les tirs ont eu lieu et quand il a redémarré. Mais l'enfant était bloqué à l'extérieur de la voiture par sa ceinture de sécurité. Le croyant à l'abri, son oncle l'a traîné sur la route sur plusieurs centaines de mètres. Le garçon, dont le médecin légiste a constaté la présence d'une plaie par balle dans le dos est décédé quelques minutes après son arrivée au CHU. Comme le précise Midi Libre, une autopsie sera réalisée, afin de comprendre les causes de son décès et de confirmer qu'il est bien lié à la blessure par balle.
"Au mauvais endroit au mauvais moment"
Dans la nuit, plusieurs vidéos amateures ont été diffusées sur les réseaux sociaux. Comme l’explique Actu.fr, elles montrent un homme faisant usage de son arme, avant de prendre la fuite à bord d’une automobile conduite par un complice. Sur place, les policiers ont retrouvé une dizaine de douilles, précise franceinfo. Selon Richard Schieven, adjoint au maire, c'est la voiture d'un militaire qui aurait reçu trois balles, indique Midi Libre. Plus tard dans la matinée, Jérôme Bonet, le préfet du Gard, a expliqué sur BFMTV : "Les caractéristiques des victimes laissent entendre que l'on est plutôt sur des victimes collatérales, en tout cas qui n'étaient pas spécifiquement visées, l'enquête permettra de le confirmer". Il a également annoncé l'arrivée de la CRS 8 à Nîmes dans la journée.
La procureur de Nîmes, Cécile Gensac, a également pris la parole. Elle confirme que "la famille est passée au mauvais endroit au mauvais moment". "Elle fait partie des habitants du quartier à qui il faut assurer la sécurité de vie du quotidien et qui vit véritablement, aujourd'hui, une tragédie absolue", a-t-elle ajouté. Selon François-Xavier Debonneville, secrétaire départemental adjoint d'Alliance Police nationale dans le Gard, les suspects ont pris la fuite "à bord d'un véhicule volé qui a été retrouvé quelque temps plus tard à proximité". Par ailleurs, les enquêteurs ont retrouvé une dizaine de douilles sur les lieux du drame.
Plusieurs fusillades en trois jours
Vers 8h15, Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur, a posté un message sur X (anciennement Twitter). Il y écrit : "Nîmes : un enfant de 10 ans tué lors de ce qui semble être un règlement de comptes entre trafiquants. C’est un immense drame qui ne restera pas impuni. La police a déjà interpellé de nombreux trafiquants ces dernières semaines et va intensifier sa présence avec fermeté."
Selon BFMTV, la CRS8 va être déployée sur place alors que depuis plusieurs jours, la tension est vive à Nîmes. La veille de la fusillade, un adolescent de 15 ans a été grièvement blessé par balle à Valdegour, le quartier voisin de Pissevin. Et samedi soir, les forces de l’ordre ont été appelées après des tirs dans le quartier. Cette nuit-là, deux hommes âgés de 18 et 20 ans ont été interpellés, relate Actu17.
publié le 22 août à 15h09, Cathy Gerig, 6Medias