Faits divers

Fourgon attaqué dans l'Eure : "Mon fils a été assassiné !", le père d'un des agents tués sort du silence

© Capture d'écran Paris-Normandie (Photo d'illustration)

Interrogé par plusieurs médias, dont Le Parisien, Dominique Garcia, père de l’une des victimes de l’attaque d’un fourgon pénitentiaire dans l'Eure, estime que tout a été prémédité et que rien n’est dû au hasard.

La détresse d’un père, mais surtout sa colère. Dans Le Parisien, mercredi 15 mai, Dominique Garcia, père d’Arnaud Garcia, l’un des deux agents de l’administration pénitentiaire tués dans l’attaque du fourgon qui transportait Mohamed Amra, ne reste pas sans agir. Il a, selon le quotidien francilien, roulé à bord de son véhicule, à la recherche de la moindre trace de ceux qui ont ôté la vie à son fils, âgé de 34 ans, qui allait bientôt être père à son tour.

C’est le ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti, qui l’a contacté personnellement pour lui annoncer la mauvaise nouvelle. Dominique Garcia explique par ailleurs que son fils ne devait pas faire partie du convoi, mais qu’il a "remplacé l’un de ses collègues au pied levé". Pour le reste, il se pose beaucoup de questions : "Est-ce que toutes les règles ont bien été respectées dans l’organisation de cette escorte ? Des membres des équipes régionales d’intervention et de sécurité (ERIS) ne devaient-ils pas être présents à leurs côtés ?"

"Je fais confiance à la justice"

Pour le père de la victime, cela ne fait aucun doute, "ce guet-apens a été travaillé, préparé, prémédité", martèle-t-il auprès du Parisien. "Mon fils a été assassiné !" assure-t-il, certain qu’il n’y a pas eu de hasard dans cette attaque. Et de faire part de ses soupçons : "À partir du moment où ce détenu avait un rendez-vous dans le cabinet d’un juge d’instruction, cela signifie que plusieurs personnes de son entourage pouvaient en être informées plusieurs jours en amont. En plus, le trajet emprunté par le convoi pour aller de Rouen à Évreux passait logiquement par ce péage."

Au micro de RTL, cette fois-ci, il a indiqué attendre "des réponses fermes de la part du Gouvernement" afin que cet acte ne reste pas impuni. "Je fais confiance à la gendarmerie, à la police et à la justice", a souligné cet ancien commandant de gendarmerie auprès du Figaro.

publié le 15 mai à 13h15, Théo Rampazzo, 6Medias

Liens commerciaux