Enlèvements et séquestrations : une tendance en forte hausse en France

© Poitout Florian/ABACA (Photo d'illustration)
Alors que David Balland, cofondateur de la société Ledger enlevé mardi 21 janvier, a été libéré, Le Figaro rapporte qu’en France, pas moins de 400 actes d’enlèvements et séquestrations ont été enregistrés en 2024.
Cette semaine, l’affaire a secoué le pays. Mardi 21 janvier, David Balland, cofondateur de Ledger, société spécialisée dans la conception de portefeuilles de cryptomonnaies, et son épouse, ont été enlevés dans la matinée à leur domicile situé au sud de Vierzon, dans le Cher. Grâce à l’intervention du GIGN, ils ont tous deux été libérés, alors qu’ils étaient retenus à deux endroits différents. Dix personnes soupçonnées de faire partie des ravisseurs ont ainsi été interpellées, tandis qu'une rançon de près de 10 millions d'euros en cryptomonnaie était réclamée.
Si la fin est heureuse, Le Figaro tire la sonnette d’alarme, vendredi 24 janvier. Selon un bilan réalisé par les spécialistes de la Direction nationale de la police judiciaire et relayé par le quotidien, l’année 2024 a connu pas moins de 400 affaires d’enlèvements et séquestrations similaires en France. "Sous la pression des guerres qu’elles se mènent, les bandes criminelles s’inspirent beaucoup de ce qui se passe dans d’autres pays, en particulier en Amérique du Sud, et reprennent les modes opératoires vus dans des films et des vidéos sur internet", a ainsi expliqué Marie-Laure Pezant, colonelle et porte-parole de la gendarmerie, auprès du Figaro.
Une inquiétante multiplication des cas
Parmi les affaires récemment médiatisées, l’enlèvement de David Balland, donc, mais aussi celui d’un bijoutier d’Aulnay-sous-Bois, kidnappé dans la nuit du 1er au 2 juillet dernier. Cette fois déjà, les malfaiteurs réclamaient une importante somme d’argent en cryptomonnaies, soit près de 1,3 million d’euros. Retrouvé le 3 juillet en fin de journée, l’homme âgé de 63 ans avait été hospitalisé dans un état grave, rapportait BFMTV. Au mois de novembre, trois hommes âgés entre 22 et 27 ans avaient également été kidnappés dans une cité de Marseille. Le frère de l’une des victimes avait alors signalé qu’une rançon de 200 000 euros lui avait été demandée via l’application SnapChat. Alors que l'un des trois hommes avait réussi à fuir ses ravisseurs, les deux autres avaient été retrouvés dans le 5ème arrondissement de la cité phocéenne, indiquait alors France 3.
Selon Marie-Laure Pezant, les malfrats qui s’adonnent à ce type de délits sont "âgés pour la plupart d’une vingtaine d’années". "Ces délinquants font partie de réseaux au sein desquels ils sont recrutés pour remplir une mission bien précise et tellement cloisonnée qu’ils ignorent tout de l’entreprise criminelle dans laquelle ils sont engagés", a-t-elle souligné au Figaro.
publié le 25 janvier à 10h25, Théo Rampazzo, 6Medias