Des milliers de faux chèques-vacances trompent les commerçants
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En cet été 2024, l’arnaque aux faux chèques-vacances explose en France. Falsifiés par des réseaux criminels et revendus moins cher sur Internet, ils trompent les commerçants, qui se retrouvent parfois avec des préjudices énormes. révèle TF1.
Très appréciés par les Français, les chèques-vacances, à l’image des titres restaurants, permettent d’augmenter le pouvoir d’achat pour les activités de loisirs grâce à une participation de l’entreprise. Un seul organisme en France édite ces titres : l’ANCV (Agence nationale pour les chèques-vacances), géré par le Ministère de l’économie et des finances. Mais ils sont l’objet, depuis quelques années, de contrefaçons et de trafic par des "réseaux criminels qui revendent de faux chèques d’excellente qualité", explique TF1, lors du JT de 20 h, samedi 27 juillet.
Les chèques-vacances falsifiés retrouvés par les commerçants sont de parfaite facture : le QR code, les numéros de série, le code-barres, les bonnes couleurs, tout y est. L’encre orange, au dos des chèques-vacances, "est impossible à faire pour le commun des mortels, donc c’est forcément la criminalité organisée qui est derrière tout ça", explique un major de police spécialisé en criminalité financière à TF1, qui a constaté des infractions pouvant s’élever à un millier d’euros par achat.
Revendus le tiers de leur valeur
Pour le policier, deux profils existent : ceux qui tentent de payer leurs courses alimentaires avec ces faux chèques achetés sur Internet, ou ceux qui achètent des produits de nouvelles technologies (smartphones, téléviseurs, ordinateurs, etc.) pour les revendre.
La revente de ces contrefaçons a lieu jusque sur les réseaux sociaux. Ils sont parfois revendus "le tiers de leur valeur", assure TF1, qui a tenté, pour l’enquête, de contacter des revendeurs. En octobre 2023, l’Office centrale pour la répression du faux monnayage a réalisé une saisie record de six millions d’euros de faux chèques-vacances. Pour les éditer, les malfaiteurs seraient en lien avec de véritables imprimeries professionnelles, "à l’étranger et notamment en Chine", assure la police à TF1.
L’utilisation de ces faux titres dans un commerce est passible de cinq ans de prison et 345 000 euros d’amende.
publié le 28 juillet à 15h47, Auguste Breton, 6Medias