Faits divers

Convoi attaqué dans l'Eure : le fugitif Mohamed Amra avait déjà essayé d’obtenir des armes de guerre depuis sa cellule

Durant son séjour à la prison de la Santé, à Paris, l'homme le plus recherché de France après son évasion au péage d'Incarville, dans l'Eure, voulait acheter des fusils d’assaut, révèle BFMTV, jeudi 23 mai. Il y aurait bénéficié de conditions de détention un peu trop "favorables".

Les révélations sur le passé de "l'ennemi public numéro 1" s'accumulent jour après jour. Neuf jours après sa sanglante évasion au péage d'Incarville, dans l'Eure, où un commando armé a ôté la vie à deux agents pénitentiaires avant de le faire libérer, Mohamed Amra, dit "La Mouche", et ses complices courent toujours dans la nature. Jeudi 23 mai, BFMTV révèle que les enquêteurs ont affaire à un "narcotrafiquant d’envergure", qui a notamment cherché à acheter des fusils d’assaut depuis sa cellule de prison en novembre 2022, lorsqu'il était détenu à la prison de la Santé, à Paris. Pour 6 000 euros, Mohamed Amra a négocié l'acquisition d'AR, des fusils-mitrailleurs "tirant en mode rafale".

Durant son séjour à la prison de la Santé, Mohamed Amra a vu pas moins de neuf portables être saisis dans sa cellule entre les mois de janvier et mai 2023, laissant penser qu'il parvenait à s'en procurer à volonté. Un policier va même jusqu'à évoquer auprès de nos confrères des conditions de détention un peu trop "favorables". "La Mouche" disposerait notamment d'une chicha lors de ses soirées d'été et n'aurait aucun mal à faire entrer sa consommation de drogue entre les murs de ses établissements pénitentiaires.

Un détenu à la tête d'un clan et d'un trafic de drogue depuis sa prison

Au fil de leur enquête, les autorités avancent sur le profil d'un homme qui n'hésite pas à recourir à l'ultra-violence et qui serait à la tête d'un clan d’"une vingtaine de membres". Les portables qu'il se fait livrer en prison lui permettent d'appeler ses contacts en utilisant des messageries cryptées telle que Signal afin de gérer le trafic de drogue dont il est à la tête.

publié le 23 mai à 07h58, Quentin Marchal, 6Medias

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