Avion immobilisé dans la Marne : l'appareil repart, deux passagers déférés

Depuis jeudi 21 décembre, l’aéroport de Châlons-Vatry, situé entre Reims et Troyes, était bloqué en raison de l’arrivée d’un avion dans lequel se trouvaient des passagers supposément victimes de traite d’êtres humains, rapporte BFMTV. Il a finalement été autorisé à repartir vers l'Inde, pays dont les passagers possèdent la nationalité. Deux hommes ont quant à eux été déférés devant un juge lundi 25 décembre.

Il était cloué au sol depuis jeudi 21 décembre. Mais dimanche 24 décembre, l'avion en provenance des Émirats arabes unis transportant plus de 300 passagers indiens à son bord a été autorisé à repartir. "Cette décision permet d'envisager le réacheminement des passagers placés en zone d'attente. Par conséquent les autorités compétentes de la DGAC (direction générale de l'aviation civile) s'efforcent d'obtenir les autorisations nécessaires au redécollage de l'avion, ce qui devrait intervenir au plus tard lundi matin", a précisé la préfecture de la Marne dans un communiqué relayé par BFMTV. D'après l'avocate des passagers, c'est vers l'Inde que repartira le vol lundi 25 décembre au matin.

Le parquet de Paris avait donné quelques heures plus tôt son feu vert pour que l'appareil quitte le tarmac de l'aéroport de Châlons-Vatry (Marne), sur lequel il avait été immobilisé depuis plusieurs jours, après qu'une source anonyme a indiqué que plusieurs personnes parmi les passagers pourraient être des victimes d’un trafic de traite d’êtres humains.

Vérification d'identité

Deux passagers avaient été placés en garde à vue afin de "vérifier et corroborer le soupçon de traite des êtres humains en bande organisée", avait expliqué BFMTV. Nés en 1984 et 2000, tous deux étaient soupçonnés par les enquêteurs d'avoir joué un rôle dans ce qui pourrait s'apparenter à une filière d'immigration clandestine. Au terme de leur garde à vue qui a pris fin ce lundi 25 décembre au matin, les deux individus ont été déférés devant un juge d'instruction, a appris la chaîne d'information en continue auprès du parquet de Paris qui précise "qu'une information judiciaire a été ouverte pour aide à l'entrée et au séjour irrégulier d'étrangers sur le territoire en bande organisée et participation à une association de malfaiteurs".

Lorsque l’avion s’est posé sur le tarmac de l’aéroport jeudi, il ne devait y effectuer qu’une simple escale technique avant de repartir, avec ses passagers de nationalité indienne, en direction du Nicaragua. Une enquête a finalement été ouverte après l’intervention de la brigade de gendarmerie des transports aériens (BGTA) qui avait pour mission de clouer l’appareil au sol, à la demande du parquet.

Les 303 passagers et membres d’équipage avaient été auditionnés et les diverses autorités chargées de les interroger (la police aux frontières, la gendarmerie des transports aériens, et les brigade de recherche de Vitry-le-François) avaient également vérifié leurs identités. Un arrêté formalisant le confinement de l’aéroport avait alors été publié par la préfecture de la Marne. En attendant de pouvoir repartir, les passagers avaient été installés sur des lits dans la zone d’attente de l'aérogare. D’autres voyageurs qui devaient atterrir dans cet aéroport avaient par exemple vu leur vol en provenance de Marrakech (Maroc) détourné.