Faits divers

Aux États-Unis, un “cold case” résolu grâce à un test ADN récréatif

© Pixabay

Dans le Michigan, une jeune Américaine ne pensait pas faire ressurgir une affaire vieille de 25 ans en effectuant un test ADN récréatif… Et encore moins de voir réapparaître l’ombre de sa grand-mère, qu'elle n'a jamais connue.

Tout commence il y a un peu plus de deux ans, quand Jenna Gerwatowski, une Américaine de 23 ans, vivant dans le Michigan, décide de s’offrir un test ADN durant la période des fêtes de Noël. Un geste en apparence anodin… jusqu’à ce jour de mai 2022, où alors qu’elle se trouve sur son lieu de travail, elle reçoit un appel d'un numéro inconnu. Au bout du fil, un détective de la police de l’État du Michigan lui demande : “Avez-vous entendu parler de l'affaire Baby Garnet ?", ainsi qu’elle l’a confié à CNN.

L’affaire "Baby Garnet" remonte à 1997. Un bébé avait alors été retrouvé mort dans les toilettes du camping de Garnet Lake, où Jenna a grandi. Sans aucune piste quant à l'identité du bébé, l'affaire avait été close. 25 ans plus tard, la police a découvert, à travers le test ADN de Jenna, que celle-ci avait un lien de parenté avec le bébé décédé. Au début, la jeune fille et sa mère, Kara Gerwatowski, croient à une arnaque.

La grand-mère de Jenna

Mais une semaine plus tard, Kara rappelle Jenna sur son lieu de travail. “Elle m'a dit : J'ai vraiment besoin que tu rentres à la maison. C'est une urgence. S'il te plaît, viens dès que tu peux", a raconté Jenna à CNN. Les résultats de nouvelles analyses, de l’ADN de Kara, sont formels : elle est la demi-sœur de “Baby Garnet”. La maman du bébé serait donc sa propre mère, Nancy Gerwatowski, à qui Kara ne parle plus depuis ses 18 ans. “J'ai grandi en étant au courant de cette affaire toute ma vie, et je découvre que c’est ma grand-mère qui l’a fait ?”, s’est étonnée Jenna.

Selon le bureau du procureur général du Michigan, Nancy aurait “accouché seule du nouveau-né à son domicile de Newberry, accouchement au cours duquel bébé est mort par asphyxie”. Le décès aurait selon les autorités “pu être évité par une intervention médicale”, que la coupable présumée n'a pas demandée. Les avocats de la grand-mère de Jenna avancent quant à eux que leur cliente n’avait “pas accès à une ligne cellulaire” et “ne pouvait donc pas appeler le 911”. Si elle reconnaît avoir placé le fœtus mort-né dans un sac et laissé les restes au camping, sa défense argue qu'elle était “en état de choc après n'avoir reçu aucun analgésique pendant l'accouchement, traumatisant”.

publié le 15 décembre à 19h09, Marion Gauvain, 6Medias

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