Faits divers

Attentat à Arras : qui est Maxime C, le détenu ultra-prosélyte qui aurait influencé l’assaillant ?

Mohammed Mogouchkov, l’assaillant de l’attentat du lycée d’Arras, était en "contact virtuel" avec un détenu de l’Allier, emprisonné pour avoir encouragé des codétenus à commettre un attentat en prison ou en extérieur.

C’est un rebondissement de taille dans l’enquête dans l’attentat d’Arras. Selon Le Parisien, l’assaillant de l’attentat, qui a tué au couteau un enseignant et blessé deux autres membres du personnel de l’établissement, était en "contact virtuel" avec un homme de 32 ans au profil inquiétant. Nommé Maxime C, il est détenu dans l’Allier, il purge actuellement une peine pour avoir encouragé des codétenus à commettre un attentat depuis la prison ou l’extérieur.

Comme l’explique Le Parisien, Maxime C est connu pour son "prosélytisme intensif en faveur du djihad armé". Il a été en contact avec Mohammed Mogouchkov avant son attentat à Arras du 13 octobre. Ce dernier a aussi échangé avec son frère aîné Movsar Mogouchkov qui purge une peine pour apologie du terrorisme et association de malfaiteurs. Les trois hommes sont toujours en garde-à-vue depuis ce vendredi et entendus par les policiers de l’antiterrorisme (SDAT et DGSI).

Maxime C a "galvanisé" Mohammed Mogouchkov avant son passage à l’acte

Selon les informations du Parisien, Movsar Mogouchkov se désolidarise de l’attentat de son frère et nie son rôle dans l’attaque. Mais pour ce qui est de Maxime C, des sources proches de l’enquête pensent qu’il a "galvanisé" l’assaillant d’Arras lors de conversations sur des réseaux sécurisés "les heures et jours précédant l’attaque". Maxime C est incarcéré depuis 11 ans à la prison de Moulins-Yzeure et est soupçonné d’être "le mentor religieux" de Mohammed Mogouchkov. L’enquête doit déterminer comment les deux hommes ont pu entrer en contact. Pour l’heure, l’assaillant d’Arras refuse de s’exprimer devant la police.

Il est "le cauchemar de l’administration pénitentiaire"

Incarcéré depuis 2012, Maxime C a connu "au moins 11 prisons en 11 ans", entre autres à cause de son ultra prosélytisme religieux. Selon les informations du bureau central du renseignement pénitentiaire, il est reproché à cet homme de diffuser des chants djihadistes (anasheeds) en prison, de faire des appels à la prière collective, de menacer de "rafaler" des surveillants ou de les faire suivre à leurs sorties de la prison. En 2019, une enquête de la DGSI révèle que Maxime C est "le cauchemar de l’administration pénitentiaire" et il serait devenu "le mentor d’un groupe de détenus placés à l’isolement" alors qu’il était lui-même en isolement.

publié le 15 octobre à 14h30, Capucine Trollion, 6Medias

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