Faits divers

Attaque de la synagogue de Rouen : onde de choc dans la ville, Darmanin en soutien

© Capture d'écran vidéo CNews

Quelques heures après l’attaque contre la synagogue à Rouen vendredi 17 mai, Gérald Darmanin s’est rendu sur place. L’assaillant a été tué par un policier, explique TF1 Info. La ville est en état de choc.

Vendredi 17 mai, la synagogue de Rouen a été victime d’un incendie criminel, relate TF1 Info. Un homme a commencé à incendier le lieu de culte avant de tenter d’agresser des policiers. Il a été abattu par les forces de l’ordre. Sur place quelques heures après les faits, Gérald Darmanin a dénoncé "un acte antisémite" et a réaffirmé son soutien à la communauté juive de France : "Je veux redire en cette veille de shabbat que nous sommes déterminés au ministère de l'Intérieur à protéger les juifs de France".

Selon le ministre de l’Intérieur, l’attaquant était un homme de 25 ans "d'origine algérienne" qui avait demandé en 2022 un titre de séjour étranger malade, "que nous lui avons refusé", précise Gérald Darmanin. L’homme avait fait l'objet d'un arrêté de reconduite à la frontière. "Il a fait un recours et fin janvier, son recours n'a pas abouti. Il était alors inscrit au fichier des personnes recherchées", ajoute le ministre. L'attaquant n'était ni fiché S, ni connu des services de police, selon Gérald Darmanin.

Le policier qui a tiré sur l’attaquant "sera décoré"

Le ministre de l’Intérieur a adressé ses félicitations au policier qui a tiré pour neutraliser l’attaquant, qui menaçait les forces de l’ordre avec un couteau et une barre de fer. "Il a été extrêmement courageux, extrêmement professionnel", a déclaré le ministre, qui a précisé que le policier, qui n’est âgé que de 25 ans, "sera décoré par la République pour son soutien à la protection des lieux de culte et de personnes".

Les riverains sous le choc

Quelques heures après l’incendie criminel de la synagogue, Chmouel Lubecki, rabbin de Rouen, a déclaré sur BFMTV : "C'est une grande tristesse, un moment pénible". Et c’est toute la ville qui est sous le choc. Le maire Nicolas Mayer-Rossignol estime que la population est "consternée". Une habitante travaillant dans le quartier de l’incendie regrette auprès de France 3 que "plein de choses qui se passent sur Rouen, ça devient l'habitude, ça ne nous étonne plus".

Une retraitée évoque pour sa part "une impression d’insécurité". "S'attaquer à une synagogue, ça devient monnaie courante. Il faudrait que le gouvernement réagisse", renchérit un retraité. Lui s’est dit "stupéfait" face à l’incendie et déplore de se sentir "en insécurité tout le temps". "On est choqué en tant que Rouennais", témoigne aussi une riveraine auprès de franceinfo.

publié le 17 mai à 22h31, Adèle Delaunay, Capucine Trollion, 6Medias

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