Faits divers

Attaque au couteau gare de Lyon : l’agent de sécurité qui a désarmé l’assaillant témoigne

© Wikimedia commons - L'attaque a eu lieu dans le hall 3 de la gare de Lyon, à Paris

Expert en sport de combat, l’agent de sécurité qui a neutralisé l’assaillant de la gare de Lyon, a raconté au Parisien comment il est intervenu pour que l’attaque cesse.

Sans l’intervention d’Abderahmane Cissé, samedi 3 février, gare de Lyon à Paris, le bilan aurait pu dépasser les trois blessés. Mais comme il le raconte au Parisien, “je ne réfléchis pas du tout. Ma priorité, c’est d’y aller et de le désarmer. C’est la seule chose à laquelle je pense”. Expert en sport de combat, l’agent de sécurité de 45 ans et 110 kg, a atteint son objectif. Il faisait une ronde dans le hall 3 de la gare lorsqu’il a entendu crier. Filant en courant dans la direction du son, il a d’abord vu un homme tenant un couteau. “Un peu plus loin, il y a une personne qui est à terre. Elle est en sang, elle se tient l’abdomen”, raconte-t-il au quotidien.

Il s’agit de Claude, 66 ans. Il a été blessé après avoir tenté de secourir la jeune femme que l’assaillant a d’abord voulu poignarder. Elle est parvenue à esquiver les coups, mais le sexagénaire a été grièvement touché au ventre. D’ailleurs, dimanche en milieu d’après-midi, le parquet de Paris signalait que son pronostic vital était encore engagé. Quand Abderahmane Cissé approche, l’assaillant se bat avec Guilhem. Le jeune ingénieur essaie de désarmer l’assaillant. Le vigile se jette alors sur l’agresseur qui tombe à terre.

Un court passage à l’hôpital

L’homme n’a pas lâché son couteau. “J’essaie de lui tordre le poignet. Mais il ne lâche pas l’arme. Il essaie même encore de porter des coups au jeune. C’est alors que j’entends la lame tomber. Un autre monsieur, plus âgé, l’écarte aussitôt”, décrit Abderahmane Cissé. Lui, immobilise l’assaillant et appelle des renforts. Après un court passage à l’hôpital, l’agent de sécurité est rentré chez lui. Comme tous les témoins de la scène, il pourrait bénéficier d’un soutien psychologique, indique Le Parisien, qui insiste sur l’humilité du vigile.

publié le 5 février à 09h20, Cathy Gerig,6Medias

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