Attaque au couteau à Bordeaux : la piste terroriste n'est pas retenue, annonce la procureure
© Panoramic (photo d'illustration)
Une personne a perdu la vie et une autre a été gravement blessée dans une attaque au couteau survenue sur les quais de la Garonne, à Bordeaux, mercredi 10 avril. Les deux victimes ont été "invectivées par un individu pour leur consommation d'alcool", a déclaré ce jeudi la procureure de Bordeaux lors d'une conférence de presse. L'agresseur leur a reproché de boire alors que "c'était l'Aïd".
Mercredi 10 avril, en début de soirée, une attaque au couteau a fait un mort et un blessé grave sur les quais de la Garonne, à Bordeaux, en Gironde. L'agresseur a été abattu alors qu'il tentait de s'en prendre aux policiers. Au lendemain du drame, la procureure de la République de Bordeaux, Frédérique Porterie, a tenu une conférence de presse, lors de laquelle elle a annoncé qu'aucun élément "ne milite en faveur d'une attaque à connotation terroriste", relaient nos confrères du Parisien.
L'origine de l'agression est désormais connue. Selon la procureure, les deux victimes ont été "invectivées par un individu pour leur consommation d'alcool". L'agresseur leur a "reproché de boire alors que c'était l'Aïd", c'est-à-dire la fin du jeûne pratiqué durant le mois de ramadan. L'assaillant de 25 ans, qui serait "d'origine afghane" et "demandeur d'asile", précise la procureure, a frappé "les victimes à coups de poings". Ces dernières lui ont lancé des cannettes en retour. L'agresseur est ensuite revenu en sortant un couteau, avant de les poignarder. Les jours du blessé grave ne sont plus en danger.
Deux enquêtes ouvertes, l'IGPN saisie
Deux enquêtes ont été ouvertes après l'attaque mortelle. La première vise "l'assaillant des chefs de meurtre, tentative de meurtre et violences avec arme ayant entraîné une incapacité totale de travail supérieure à huit jours sur fonctionnaire de police", a indiqué Frédérique Porterie. La seconde est ouverte pour "homicide volontaire afin d'éclaircir les circonstances dans lesquelles le policier primo-intervenant a fait usage de son arme de service pour neutraliser l'assaillant", a conclu la procureure. L'IGPN a été saisie, comme le veut la procédure. La légitime défense est "envisagée".
publié le 11 avril à 18h50, Cédric Alexis, 6Medias