Faits divers

Attaque à Arras : “J’ai agi sans réfléchir”, le témoignage de l’agent d’entretien qui s’est interposé au péril de sa vie

Un agent d'entretien du lycée Gambetta-Carnot d'Arras, où a eu lieu, vendredi 13 octobre, une attaque au couteau, a tenté de s’interposer pour arrêter l’assaillant.

Trois jours après l’attaque au couteau perpétrée au lycée Gambetta-Carnot d'Arras, où un enseignant a perdu la vie, Christian est toujours sous le choc. Cet agent d’entretien, arrivé il y a trois ans dans l'établissement scolaire, a raconté, dimanche 15 octobre, à BFMTV comment il a tenté de s'interposer face à l’assaillant.

Lorsque Mohammed Mogouchkov, le tueur présumé, s’est introduit dans le lycée, Christian était en train de déjeuner “avec ses collègues”, a-t-il raconté. C’est alors qu’il a aperçu des collégiens se précipiter vers le lycée, créant un “mouvement de foule”. “On s'est levés pour aller voir ce qu'il se passait [...] Et là, j'ai une collègue qui s'est mise à crier : 'il y a un homme avec un couteau, il faut s'enfermer, il est en train de poignarder des gens'”, a-t-il expliqué à nos confrères.

“Elle a appelé son mari pour lui dire : 'je vais mourir'”

Lui et ses collègues se sont alors réfugiés dans le réfectoire, condamnant les accès. Parmi les personnes présentes dans la pièce se trouvait une jeune femme de 20 ans, enceinte et en panique. “Elle a appelé son mari pour lui dire : 'je vais mourir'”, a décrit l’agent d’entretien. Il a alors pris l'initiative de repartir vers l'assaillant pour tenter de l’arrêter.

“Je suis redescendu, j'ai vu l'assaillant qui était encore avec le prof. J'ai pris une chaise, sans réfléchir, je suis sorti, et je suis allé au contact de l'assaillant”, a-t-il retracé. Son agresseur finit cependant par prendre le dessus et à le mettre au sol. Alors qu’il allait lui "sauter dessus", l’agent d’entretien a réussi à le "repousser avec les pieds". Finalement, après avoir eu du renfort de la part de son chef et d’un autre professeur, les policiers sont arrivés et les ont sauvés. “Ils l'ont tazé, après, nous avons été confinés”, a expliqué Christian, encore secoué par les événements.

publié le 16 octobre à 08h15, Lila Bruandet, 6Medias

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