Amiens : le responsable de la chocolaterie Trogneux roué de coups après l'allocution d'Emmanuel Macron
© Capture vidéo Le Courrier Picard
Le petit-neveu de Brigitte Macron a été agressé par huit personnes, lundi 15 mai, après l’allocution télévisée du président de la République.
La famille Trogneux craignait qu’un tel scénario se produise depuis le début de la contestation contre la réforme des retraites. Lundi 15 mai, vers 22 heures, l’un des responsables de la célèbre chocolaterie Trogneux, à Amiens (Picardie), a été victime d’une agression. Jean-Baptiste Trogneux rentrait chez lui lorsque huit personnes lui sont tombées dessus, rapportent Le Courrier Picard et RMC. "Une dizaine de personnes se sont dirigées vers notre boutique du centre-ville d’Amiens après la prise de parole du président à la télévision. Ils faisaient partie d’un groupe de manifestants qui se rassemblent régulièrement devant l’hôtel de ville", raconte Jean-Alexandre Trogneux, père de la victime et co-responsable de la boutique.
Les assaillants auraient alors donné des coups de poing et des coups de pied au petit-neveu de Brigitte Macron. "Il s’est mis en boule pour se protéger, mais il a des blessures à la tête, au visage, au genou et à un doigt", détaille le chocolatier. Ces derniers mois, des groupes de manifestants avaient tenté à plusieurs reprises d’approcher le commerce du centre-ville. L'endroit étant particulièrement sensible, en raison des liens de parenté avec l’épouse du chef de l'État, la boutique avait été placée sous la protection des forces de l’ordre.
Huit personnes interpellées
"Cette fois, les opposants sont allés trop loin", lâche Jean-Alexandre Trogneux, au quotidien. Jean-Baptiste Trogneux a déposé plainte dans la nuit. Selon le Courrier Picard, les images de vidéo-surveillance ont permis l’arrestation de plusieurs agresseurs. RMC précise mardi dans la soirée que ces agresseurs présumés sont au nombre de huit. Il s’agit de sept hommes, âgés entre 20 et 35 ans, ainsi que d’une adolescente de 16 ans. Parmi eux, six sont déjà connus de la police mais la jeune fille n'en fait pas partie. La police révèle également que trois d'entre eux sont des "majeurs protégés", deux sont sous curatelle et un sous tutelle.
"Que l’on nous foute la paix. La boutique ne fait pas de politique, on n’a rien à voir avec la politique économique et sociale menée dans le pays. Emmanuel Macron n’a aucune part dans notre commerce", rappelle Jean-Alexandre Trogneux. L’artisan ne comprend pas le harcèlement dont son commerce est victime.
publié le 16 mai à 14h00, Orange avec 6Medias