Agression d’un taxi dans la Sarthe : le suspect radicalisé voulait commettre une prise d’otages dans une synagogue
© Apaydin Alain/ABACA/photo d'illustration
Le principal suspect de l’agression d’un chauffeur de taxi dans la Sarthe, survenue en juillet, projetait de commettre une prise d’otages dans une synagogue, révèle BFMTV vendredi 9 août.
BFMTV rapporte de nouvelles informations sur le suspect radicalisé de l’agression d’un chauffeur de taxi dans la Sarthe. L’homme avait été mis en examen le 22 juillet dernier pour "tentative d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste" puis incarcéré. Durant son audition, le suspect a reconnu s’être rendu, mardi 16 juillet, devant une synagogue du Mans pour y commettre une prise d’otages, explique BFMTV, vendredi 9 août. Il a renoncé à son acte en apercevant une patrouille de gendarmerie à proximité du lieu de culte.
Le suspect a ensuite voulu s’en prendre aux clients d’un grand cinéma du Mans avant de changer de projet, faute de batterie dans sa trottinette. Durant la soirée chez sa tante, il avait élaboré un autre projet de prise d’otages dans la société agro-alimentaire Socopa de La Ferté-Bernard, en banlieue du Mans. Pendant sa garde à vue, il s’est revendiqué comme "un soldat de l'État islamique" et espère "la libération par Allah". Il a également affirmé "ne pas vouloir tuer des femmes et des enfants" et s'être radicalisé en prison aux contacts d'autres détenus radicalisés.
Un examen approfondi de ses téléphones
L'examen approfondi de ses téléphones a révélé "sa profonde fascination pour les terroristes ayant commis des actions violentes en France" et "les groupes terroristes en Asie", plus particulièrement l'organisation terroriste EI, indique aussi BFMTV. Le suspect avait effectué des recherches sur des restaurants casher, un cinéma du Mans et sur l’émir à la tête de l’organisation de l’État islamique. Il s’était également filmé lors de l’agression du chauffeur de taxi du 22 juillet et avait photographié des policiers à leur insu.
Trois autres personnes ont été mises en examen après l’agression du chauffeur de taxi : un homme et deux femmes dont une de ses sœurs. Deux d’entre elles ont été incarcérées et la troisième personne a été placée sous contrôle judiciaire.
publié le 9 août à 10h38, Capucine Trollion, 6Medias
