Faits divers

Affaire Grégory : un des corbeaux a été identifié grâce à son ADN

© Mousse/ABACA - Les avocats de Chrstine et de Jean-Marie Villemin, lors d'une conférence de presse en 2009

L’un des auteurs des courriers reçus par la famille Villemin à la suite de la mort du petit Grégory, le 16 octobre 1984, a été identifié par la justice.

Près de 39 ans après les faits, un des "corbeaux" de l’affaire Grégory a été découvert par la justice, en janvier 2021, a rapporté le journal hebdomadaire Marianne. Il s’agit d’une femme déjà condamnée pour escroquerie. Elle a reconnu les faits lors de son audition, bien qu’elle n’ait rien à voir avec l’affaire. "Je vous ferez (sic) à nouveau votre peau à la famille Villemain (…) Prochaine victime, Monique", était-il écrit sur la missive, expédiée le 24 juillet 1985.

Le 16 octobre 1984, Grégory Villemin, alors âgé de 4 ans, est enlevé dans l’après-midi alors qu’il jouait devant la maison de ses parents, Christine et Jean-Marie. Le corps sans vie de l’enfant est retrouvé dans la soirée, pieds et poings liés dans la Vologne, à quelques kilomètres du domicile familial. Dès le lendemain, la famille reçoit une lettre anonyme d’un "corbeau", revendiquant le crime. Ce type de lettres a été régulier dans les années qui ont suivi sans que le ou leurs auteurs ne soient identifiés et donc condamnés.

La méthode de l'"ADN de parentèle"

Depuis plus de deux ans, la justice conduit de nouvelles expertises génétiques, à la demande de Christine et Jean-Marie Villemin, notamment des recherches en "ADN de parentèle", méthode permettant de relier une empreinte génétique avec d’autres, de la même parenté, pour la comparer avec les empreintes présentes dans le Fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG). C’est en comparant l’ADN retrouvé sur la lettre au FNAEG que la découverte a été réalisée.

"Cela prouve qu’on a eu raison de croire en ces expertises ADN", a affirmé Me Christine Chastant-Morand, avocate des parents de la famille. Selon elle, le couple veut comprendre "ce qu’a vécu Grégory durant ses dernières heures de vie".

publié le 11 octobre à 17h17, Lilian Moy, 6Medias

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