Accident tragique lors de l'Ultra-trail du Haut Giffre en Haute-Savoie
© Prezat Denis/ABACA
Alors qu’il était programmé du 14 au 16 juin, l’Ultra-trail du Haut Griffe a tourné au drame dans la nuit de vendredi à samedi. Des conditions météorologiques difficiles ont entraîné la mort d’une personne. Deux blessés graves sont aussi à déplorer.
Ce vendredi 14 juin, l’Ultra-trail du Haut Giffre (Haute-Savoie) ouvrait ses portes à plus de 4 000 participants. Cette 11ème édition a pris du retard dans son départ dû à des conditions météorologiques peu favorables. Après avoir maintenu l’épreuve, un drame est survenu dans la nuit du vendredi 14 au samedi 15 juin. En effet, plusieurs personnes ont chuté durant cette course. Un homme d’une cinquantaine d’années a trouvé la mort. Deux autres personnes seraient très gravement blessées, a fait savoir France 3 Région. Les deux hommes souffrent de traumatisme crânien.
"Leurs jours ne seraient pas en danger", indique le parquet de Bonneville qui a ouvert une enquête. Une personne a perdu la vie à la suite d'un arrêt cardiorespiratoire.
La météo à l’origine du drame
Selon le parquet, ce sont bel et bien les conditions météo qui sont à blâmer pour ce drame. En effet, les organisateurs ont indiqué vers minuit sur Facebook que le climat rendait la course “difficile”. Les pompiers ont étés appelés entre trois et quatre heures du matin afin de porter secours aux victimes. Selon la préfecture, le passage de la course se serait "transformé en torrent" rendant le chemin extrêmement boueux. Les secours en hélicoptère ont d’ailleurs été particulièrement retardés en raison des conditions météo.
Plusieurs participants ont raconté les scènes qu’ils ont vu au Parisien et fait part de leur colère. "Je suis en colère. J’ai vu devant mes yeux des gens dévisser sur 300 m et se blesser, crier d’effroi", décrit Romain Delaplace au quotidien régional, qui regrette que la course ait été maintenue malgré les mauvaises conditions météo. "Quand on participe à une course organisée, par principe on fait confiance", poursuit-il. Fabrice Milou confie avoir vu "des gens voler, taper dans tous les sens, hurler puis disparaître dans le noir", tout en précisant que c’était "apocalyptique" au Parisien.
publié le 15 juin à 18h25, Arnaud Enjourbault