Environnement

Pesticides : le ministre de l’Agriculture alerte sur le traitement de la pomme et de l’endive

© Accorsini Jeanne/Pool/ABACA - Le ministre de l'Agriculture, Marc Feseneau, au Salon de l'agriculture, le 28 février 2024.

Face à l’interdiction programmée de plusieurs substances, Marc Fesneau a déploré, jeudi 29 février, une "impasse technique" dans la filière des fruits et légumes. Une situation qui requière une "urgence" à agir, selon lui.

Si le gouvernement a mis en pause ses objectifs de réduction des pesticides pour éteindre le courroux des agriculteurs, ces substances sont amenées à disparaître de la production agricole française. De quoi susciter l’inquiétude des principaux concernés, mais aussi du gouvernement. En témoignent les propos tenus par le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, jeudi 29 février. En déplacement au Salon de l’Agriculture, l’ancien patron des députés Modem a fait part de ses "inquiétudes" pour la filière des fruits et légumes, comme le rapporte Le Parisien.

Les craintes concernent particulièrement la pomme et l’endive, dont la production s’appuie sur l’usage des pesticides. Pour le ministre, il y a matière à agir avec "urgence" car ces secteurs sont confrontés à "une impasse technique".

Ces dernières années, plusieurs pesticides ont déjà fait l’objet d’une interdiction en France. Mais la récente grogne des agriculteurs a incité l’exécutif à suspendre les mesures prises dans le cadre du plan Écophyto. Ce dernier prévoit une réduction de 50 % de l’usage des pesticides à l’horizon 2030.

Produire de plus en plus de fruits et légumes en France

Des acteurs du secteur de l’endive ont écrit au Premier ministre Gabriel Attal pour réclamer des mesures permettant de donner de la "visibilité" à la production des agriculteurs. "On aurait dû s’en occuper depuis longtemps", a reconnu Marc Fesneau, qui a tiré un premier bilan du plan de "reconquête" de la souveraineté alimentaire française.

Pour aider les cultivateurs, il a annoncé une rallonge de 100 millions afin de moderniser leurs infrastructures. Les associations d’aide alimentaire recevront, elle, 40 millions d’euros. Objectif, le rachat de fruits et légumes produits en France. Selon FranceAgriMer, près de la moitié de ces produits proviennent de l'étranger.

publié le 29 février à 16h30, Antoine Grotteria, 6Medias

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