Paul Watson arrêté : "un scandale, une honte", Brigitte Bardot adresse une lettre à la Première ministre danoise
© Orban Thierry/ABACA
L'activiste, fondateur de l'ONG Sea Shepherd, a été arrêté le 21 juillet au Groenland. Depuis, Brigitte Bardot n'a cessé de plaider la cause de celui qu'elle appelle un "ami et frère de combat". Dans une lettre ouverte à la Première ministre danoise, elle demande sa libération et laisse éclater sa colère.
Brigitte Bardot n'a pas la langue dans sa poche, surtout quand il s'agit de défendre la cause animale. Depuis le 21 juillet dernier, elle se mobilise pour faire libérer Paul Watson, le fondateur de l'ONG Sea Shepherd, arrêté au Groenland, alors qu'il était visé par un mandat d'arrêt international. Et l'ancienne actrice ne compte pas lâcher cet "ami et frère de combat". Elle a ainsi adressé une lettre ouverte à Mette Frederiksen, la Première ministre du Danemark, pays dont dépend le Groenland. Lettre dans laquelle elle ne cache pas sa colère.
"C’est un scandale, une honte, une lâcheté qui n’honore pas votre pays !", tance-t-elle. "Cet homme consacre sa vie à défendre des espèces menacées, majestueuses baleines pourchassées au cœur même de sanctuaires créés pour les protéger", et à ce titre, selon Brigitte Bardot, il ne devrait pas se retrouver derrière les barreaux.
"Ne pas être complice des braconniers"
L'ancienne actrice, militante de longue date de la cause animale, dénonce les bateaux-usines battant pavillon japonais, qu'elle accuse de "braconner". Dans sa lettre, elle interpelle donc la cheffe du gouvernement danois, et l'implore de "ne pas être complice des braconniers" et de ne pas "choisir le camp des fossoyeurs des océans".
Paul Watson a été arrêté alors qu'il naviguait pour mener une action contre un navire-usine baleinier japonais dans le Pacifique nord. Tokyo était à l'origine d'un mandat d'arrêt international contre l'activiste, en raison d'actions remontant à 2020 contre un navire japonais. Le pays étant l'un des derniers à autoriser la chasse à la baleine, au grand dam de militants de la cause animale, dont Brigitte Bardot.
L'ex-actrice publie sa lettre alors que, début août, le Japon a demandé l'extradition de Paul Watson. Mais selon elle, le Canadien "ne doit pas finir dans une geôle japonaise qui signerait sa condamnation à mort". Le livrer à la justice de Tokyo serait une nouvelle "honte", conclut-elle dans sa missive à la Première ministre danoise.
publié le 8 août à 22h20, Ambre Deharo, 6Medias
