Environnement

Le statut de protection du loup déclassé, facilitant son abattage en Europe

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Mardi 3 décembre, la Convention de Berne a approuvé un déclassement du statut de protection du loup en Europe, passant d'espèce "strictement protégée" à simplement "protégée", dans le but de mieux protéger le bétail, rapporte BFMTV.

Les éleveurs ont obtenu gain de cause. Le statut de protection du loup sera bientôt rétrogradé, a tranché la Convention de Berne qui assure la protection de la faune principalement en Europe, relaie BFMTV, mercredi 3 décembre. Réunis à Strasbourg (Bas-Rhin), les 49 États membres ont approuvé une proposition de l'Union européenne, passant le statut de cette espèce de "strictement protégée" à simplement "protégée", ce qui devrait faciliter l'abattage du loup sur le Vieux continent.

"La modification entrera en vigueur dans trois mois, sauf si au moins un tiers des parties à la Convention de Berne s'y oppose", a indiqué le Conseil de l'Europe dans un communiqué. "Si moins d'un tiers des parties s'y oppose, la décision entrera en vigueur uniquement pour les parties qui n'ont pas formulé d'objections", a-t-il détaillé. La Convention de Berne est composée de 45 États membres du Conseil de l'Europe (tous les pays sauf Saint-Marin) et de 4 États africains : la Tunisie, le Maroc, le Sénégal ainsi que le Burkina Faso.

Le nombre de loups a presque doublé en 10 ans en Europe

Cette décision a pour but de mieux protéger le bétail face à l'augmentation de la population de loups, qui a presque doublé en seulement 10 ans en Europe. Plus de 20 000 canidés ont en effet été recensés en 2023. Si de nombreux éleveurs se félicitent de la modification du statut des loups, plusieurs associations de protection des animaux sont inquiètes. "Le risque de rétrograder ce statut est de fragiliser voire provoquer le déclin de cette espèce en Europe", confie à l'AFP Yann Laurans, le directeur des programmes de WWF-France. Déstabiliser "l'organisation sociale très précise" d'une meute par des tirs sporadiques risque de créer "des comportements plus désordonnés" des loups envers les troupeaux, a-t-il conclu.

publié le 3 décembre à 14h10, Cédric Alexis, 6Medias

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