Environnement

La fumée des incendies en Amazonie gagne des mégalopoles brésiliennes

  • La baie de Guanabara au lever du jour, envahie par la fumée des incendies de forêt en Amazonie, le 9 septembre 2024 à Rio de Janeiro, au Brésil
    ©Pablo PORCIUNCULA, AFP - La baie de Guanabara au lever du jour, envahie par la fumée des incendies de forêt en Amazonie, le 9 septembre 2024 à Rio de Janeiro, au Brésil
  • La baie de Guanabara au lever du jour, envahie par la fumée des incendies de forêt en Amazonie, le 9 septembre 2024 à Rio de Janeiro, au Brésil
    ©Handout, AFP - Image satellite de l'Agence américaine d'observation océanique et atmosphérique (NOAA) montrant une épaisse couche de fumée provenant des incendies de forêt dans la région de l'Amazonie, couvrant une partie du Brésil, de la Bolivie, du Paraguay, de l'Argentine et de l'Uruguay
  • La baie de Guanabara au lever du jour, envahie par la fumée des incendies de forêt en Amazonie, le 9 septembre 2024 à Rio de Janeiro, au Brésil
    ©Carlos FABAL, AFP - La ville de Sao Paulo noyée dans la fumée des incendies de forêt en Amazonie, le 9 septembre 2024 au Brésil

La fumée des intenses feux de forêt en Amazonie et dans d'autres régions du Brésil gagne des mégalopoles comme Sao Paulo, qui était lundi l'une des villes les plus polluées au monde, et se répand vers le sud du continent.

Près de cinq millions de km2 ont été atteints par la fumée au Brésil, soit environ 60% du territoire, selon les estimations de Karla Longo, chercheuse à l'Institut national de recherches spatiales (Inpe), à partir d'images satellite.

Et "si l'on prend en compte les zones touchées dans les pays voisins et dans l'océan Atlantique, la superficie atteinte dimanche était de l'ordre de dix millions de km2", a précisé cette chercheuse dans un courriel de l'Inpe envoyé à l'AFP.

Les autorités argentines et uruguayennes ont fait état lundi de la présence de cette fumée dans plusieurs de leurs régions.

Sao Paulo (sud-est du Brésil), plus grande ville d'Amérique latine, a été lundi à plusieurs reprises en tête du classement des grandes métropoles les plus polluées du monde, selon la société de surveillance de la qualité de l'air IQAir.

Le taux de particules fines (PM2,5) a atteint 69 microgrammes par mètre cube, soit près de 14 fois plus que la limite recommandée par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

La situation est également préoccupante à Rio de Janeiro, où ce taux s'élève à 26 microgrammes par mètre cube, plus de cinq fois le seuil de l'OMS.

Ces incendies, pour la plupart d'origine criminelle selon les autorités, et souvent liés à l'activité agricole, se propagent plus facilement en raison d'une sécheresse historique causée notamment par le changement climatique, d'après les experts.

Des images d'un satellite de l'Agence américaine d'observation océanique et atmosphérique (NOAA) montraient clairement lundi un épais nuage de fumée grise longeant la cordillère des Andes vers le sud du continent.

Ce phénomène est dû au "vent qui canalise la fumée vers le sud", a expliqué à l'AFP la météorologiste Estael Sias, de la société de prévisions Metsul.

Selon les données de l'INPE, le nombre de foyers d'incendies en Amazonie depuis le début de l'année a presque doublé par rapport à la même époque de 2023.

D'autres régions du Brésil sont en proie à de terribles feux de végétation ces derniers jours, notamment dans le Parc national de la Chapada dos Veadeiros, à environ 250 km au nord de Brasilia, où plus de 10.000 hectares sont partis en fumée ces derniers jours.

Selon Estael Sias, la situation ne devrait pas s'améliorer "sans des précipitations régulières", qui ne sont pas attendues "avant octobre ou novembre".

publié le 9 septembre à 23h48, AFP

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