La France face à une invasion massive d’écrevisses rouges
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Ces derniers jours, les écrevisses américaines se sont multipliées dans les zones humides françaises à cause des fortes pluies. Celles-ci endommagent les sols et représentent un danger pour les autres espèces, rapporte Midi Libre.
Les écrevisses de Louisiane prolifèrent dans de nombreuses régions de France cette année. Les pluies intenses dans le sud de la France ces derniers jours ont ravivé les cours d’eau, et des milliers d’écrevisses se promènent alors sur les berges, rapporte Midi Libre, lundi 9 septembre, comme au Lac du Salagou (Hérault).
Espèce invasive, l’écrevisse de Louisiane, importée initialement dans les années 70, est, en effet, très présente au lac. "Très voyageuse, elle quitte souvent l’eau et se déplace à la recherche d’autres endroits, pour se nourrir par exemple. Dans le secteur du Salagou, il est même possible d’en observer dans les vignes", a expliqué Pascal Arnaud, chef d’Unité territoriale à l’Office français de la biodiversité (OFB). Les écrevisses profitent d’une météo favorable pour tenter de coloniser de nouveaux espaces naturels et ce, au détriment d’autres espèces car elles se nourrissent de larves et d'oeufs. Par ailleurs, elles "sont porteuses saines de la peste des écrevisses et cela participe de la disparition des écrevisses autochtones", a-t-il ajouté.
La pêche comme remède ?
Dans les Landes, les écrevisses de Louisiane prolifèrent également beaucoup. Avec une reproduction de 600 bébés par an, leur multiplication est très importante, rapporte France 3. Elles creusent dans les sols, ce qui entraîne la destruction de la flore. "Ma crainte, c’est qu’on arrive à un milieu qui ne fonctionne plus", a confié Laurent Degrave, technicien médiateur rivière au Parc naturel régional des Landes de Gascogne.
Une des solutions pour tenter d’endiguer ce problème : la pêche. Laurent Degrave a donc appelé, en juillet dernier, les Girondins et les Landais à pêcher ces écrevisses. Pour cela, il faut toutefois disposer d’un permis de pêche. Il est alors possible de pêcher ces espèces toute l’année et sans restriction de taille ou de quantité. Une fois pêché, l’animal ne peut toutefois pas être transporté vivant ou doit obligatoirement être châtré, c’est-à-dire qu'il faut retirer la partie centrale de sa queue. Il peut être alors consommé à loisir.
publié le 10 septembre à 13h47, Lilian Moy, 6Medias