Environnement

Haute-Savoie : un sentier fermé à cause d’attaques de buse

© Image Pexels - Image d'illustration

En Haute-Savoie, près de Thonon-les-Bains, un sentier pédestre a été fermé à cause d’attaques de buse. Après un incident sur un randonneur mi-avril, le chemin est fermé jusqu’à nouvel ordre, relaie France 3 Auvergne Rhône-Alpes.

Voilà une raison surprenante de fermeture d’un sentier pédestre : des attaques de buse. Selon nos confrères de France 3 Auvergne Rhône-Alpes, c’est dans la forêt des Bois de Ville, près de Thonon-les-Bains (Haute-Savoie), qu’un chemin de randonnée est rendu inaccessible jusqu’à nouvel ordre.

Il faut remonter au mois d’avril pour comprendre cette fermeture : une buse, rapace à l’envergure de plus d’un mètre, avait attaqué un promeneur. Cet incident a donc poussé la ville de Thonon-les-Bains ainsi que l’ONF (Office national des forêts) à fermer le sentier. Un employé de l’ONF, Franck Simonnet, explique ces attaques : "À cet endroit précis, une buse attaque régulièrement depuis une dizaine d’années, mais pas tous les ans." Il ajoute : "On nous rapporte des tournoiements au-dessus de la tête, mais aussi des attaques plus agressives."

Une mesure de protection

Si l’interdiction d’accès à ce chemin permet de protéger les randonneurs, la mesure est aussi bénéfique pour la protection de l’espèce. En effet, les attaques d’une buse s’expliqueraient par un sentiment de danger chez l’animal, souhaitant se protéger. Par mesure de précaution, les autorités attendent la nidification des buses avant de rouvrir le sentier de randonnée.

Jacques-Olivier Travers, fondateur du parc des Aigles du Léman, indique que la période actuelle correspond à celle de la reproduction de l’espèce. Il explique leur agressivité par le fait que les œufs de buse ont été pondus récemment, en mars. Selon lui, l'agressivité de l’espèce devrait diminuer à la mi-juin. Pour autant, il ajoute une autre explication historique à l’agressivité des buses : "Ces attaques sont de plus en plus fréquentes, car il faut comprendre que pendant des décennies, nous avons tué toutes les buses qui s’approchaient de l’homme et elles avaient très peur de nous."

Enfin, l’expert des rapaces donne un conseil précieux pour éviter toute agression et respecter l’espèce : "Faire un petit détour pour éviter le nid."

publié le 4 mai à 11h35, 6Médias

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