Environnement

Crise ostréicole : l’inquiétude des producteurs d’huîtres face au réchauffement climatique et aux algues vertes

© Sandrine Thesillat / Panoramic

Les ostréiculteurs constatent les effets du réchauffement climatique sur leurs cultures d’huitres. Certains estiment avoir "30 à 50 % de mortalité globale", explique TF1, samedi 24 août 2024. En Bretagne, les algues vertes s'ajoutent à ces difficultés.

"J’ai commencé à 15 ans ce métier, je n’avais jamais connu une crise ostréicole comme celle-ci", déclare un ostréiculteur de l’Île de Ré au micro de TF1, lors d’un reportage au JT de 20 h samedi 24 août. Il assure avoir beaucoup de mal à conserver ses huîtres vivantes, et déplore "entre 30 et 50 % de mortalité".

L’ennemi des huîtres est tout trouvé : le réchauffement climatique. La température de l’océan ne fait qu’augmenter d’année en année. En février 2024, la température moyenne à la surface des océans avait même atteint son record absolu de chaleur, avec 21,06 °C. Et le précédent record n’était déjà pas si vieux : 20,98 °C avaient été enregistrés en août 2023, rappellent Les Échos.

Des températures d’avril au mois de décembre

"Quand on a au mois de décembre 17 °C, ce sont des températures du mois d’avril", déplore l’ostréiculteur sur TF1. Ainsi, les huîtres grandissent trop vite et leur coquille en est fragilisée. Les huîtres doivent ensuite passer par des bassins pour être décontaminées, mais les eaux peuvent y atteindre 30 °C, causant la mortalité des spécimens. L’augmentation de l’acidité des océans est aussi en cause, mal supportée par les coquilles d’huîtres.

En Bretagne, la présence en très grandes quantités d’algues vertes – majoritairement dues aux nitrates d’origine agricole – sur les côtes s’ajoute aux difficultés des ostréiculteurs. "La décomposition de quantités aussi importantes tue tout ce qui se trouve en dessous, dont les huîtres, explique un ostréiculteur du Finistère à Ouest-France. C’est un problème que l’on rencontrait déjà mais cette année les proportions sont bien plus importantes. (…) Le risque, si nous n’agissons pas, c’est de voir l’écosystème mourir."

publié le 25 août à 17h25, Auguste Breton, 6Medias

Liens commerciaux