Comment les bouchons attachés aux bouteilles en plastique pénalisent les associations ?
© Abaca - Les associations tirent la sonnette d'alarme.
Depuis le début du mois de juillet, les bouchons des bouteilles en plastique doivent obligatoirement être fixés aux bouteilles. Mais cela peut empêcher leur recyclage, et poser problèmes aux associations solidaires.
Depuis l’adoption d’une directive européenne de 2019 devenue obligatoire le 3 juillet 2024, les bouchons des bouteilles en plastique doivent désormais être fixés aux bouteilles ou aux briques de moins de trois litres, comme le rapporte France 3. L’objectif est d’éviter que ces derniers soient jetés dans la nature ou sur les plages. "Depuis 2005, la mission de notre association est de récolter les bouchons des bouteilles afin qu'ils soient recyclés. Mais depuis qu'ils sont fixés au contenant, les personnes ne pensent plus à les apporter aux points de collecte", regrette Guy Marquillie, président de l’association Les bouchons d’amour.
"Il y a un risque que l'association meure"
"Lorsque vous laissez le bouchon sur la bouteille, le bouchon est un déchet car la priorité pour les recycleurs va vers la bouteille qui leur rapporte financièrement trois à quatre fois plus, soit environ 800 euros la tonne au lieu de moins de 200 la tonne pour les bouchons", explique-t-il. Ainsi, les bénévoles ne peuvent plus tirer de profit de leur action et de l’association. La vente des bouchons permet d’acquérir du matériel pour personnes en situation de handicap, comme des fauteuils roulants, du matériel de handisport ou pour l’aménagement de l’habitat.
"Il y a un risque que l'association meure, affirme Guy Marquillie. Et avec elle, l'aide destinée aux personnes en situation de handicap". Car au-delà de l'aide individuelle, Les bouchons d’amour soutiennent également deux associations : Handichien et Handisport. "Arrachez les bouchons avec la collerette et déposez-les dans les points de collectes. C'est l'été, pensez aux couvercles de pots de glace qui se recyclent également", martèle Guy Marquillie.
publié le 14 juillet à 16h15, Alexis Fargeaudoux, 6Médias