Environnement

Champagne : la célèbre coiffe sur la bouteille sème la discorde

© Image Pixabay - Image d'illustration

Désormais non obligatoire en Europe, la célèbre coiffe sur les bouteilles de champagne fait débat. En effet, certains pointent du doigt l’impact environnemental tandis que d’autres défendent l’image de l'appellation, relaie France Bleu.

Chez les vignerons, le champagne fait débat : ce n’est pas pour son contenu, mais pour son contenant. En effet, la célèbre coiffe sur la bouteille de champagne est en ce moment au cœur d’un débat houleux, relaient nos confrères de France Bleu. Et pour cause, au niveau européen, la coiffe n’est plus obligatoire. L’impact environnemental étant important, le collectif de vignerons "Ça décoiffe en Champagne" a interpellé le Syndicat général des vignerons. Ils se sont fermement opposés à l'inscription de l'obligation de la coiffe au cahier des charges de l'AOP Champagne.

"Nous ne voulons pas abolir la coiffe, nous voulons juste la liberté de ne pas en mettre !" : voici la demande de ce collectif de vignerons. Selon l’une des porte-parole de ce dernier, la fameuse coiffe serait responsable de 0,6% des émissions de gaz à effet de serre en Champagne. Au-delà de l’aspect environnemental, le collectif met en avant le fait que la coiffe "ne confère pas de qualité supplémentaire au vin, qu'elle n'empêche pas non plus la fraude".

L’image de l'appellation remise en cause ?

De son côté le président du Syndicat général des vignerons (SGV), Maxime Toubart, souhaite inscrire l'obligation de la coiffe au cahier des charges de l'AOP Champagne. Alerté sur ce débat, ce dernier défend le prestige et l’image du produit : il évoque notamment "l'image de l'appellation" et ses "250 ans d’histoire". Pour lui, l’impact environnemental peut être réduit ailleurs : "sur le carton, le transport, le poids de la bouteille", se défend-il.

Le sujet devrait être discuté jeudi 11 avril, lors de l'Assemblée générale du SGV où le collectif de vignerons compte bien se faire entendre.

publié le 10 avril à 12h00, Thélio Courric, 6Médias

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