"C’est énorme" : l’une des baleines les plus rares au monde s’échoue sur une plage
© ANDBZ/ABACA - Une baleine à bec (photo d'illustration).
La baleine à dents de bêche est l’un des spécimens les plus rares au monde. Jamais observé vivant, un mammifère échoué sur une plage en Nouvelle-Zélande pourrait renseigner les scientifiques sur son espèce, selon The Associated Press.
La communauté scientifique est en ébullition. L’agence nationale de protection de la nature a indiqué, lundi 15 juillet, qu’une baleine à dents de bêche s’était échouée sur une plage néo-zélandaise. Jusqu’à présent, les spécialistes ne savent quasiment rien sur cette espèce, jamais observée vivante, si bien que le nombre d’individus reste encore inconnu, de même que leur façon de se nourrir ou les régions où ils se déplacent. Mesurant cinq mètres de long, la baleine échouée sur la plage d’Otago se révèle être une précieuse mine d’informations, comme l’explique The Associated Press.
Vivant dans les profondeurs du Pacifique et ne remontant que très rarement à la surface, ces baleines n’ont jamais été vues vivantes. "Les baleines à dents de bêche sont l’une des espèces les moins connues des temps modernes", a ajouté Gabe Davies, directeur des opérations du DOC Coastal Otago. "D’un point de vue scientifique et de conservation, c’est énorme !" Première mondiale, la dissection de cet individu va donc révéler des informations très importantes sur cette espèce méconnue.
Un trésor inestimable
Six baleines à dents de bêche ont déjà été localisées par le passé. Mais les populations autochtones de l’île avaient déjà enterré les individus avant l’arrivée des scientifiques, empêchant la réalisation de tests ADN. Pour la baleine qui s’apprête à être étudiée, les iwi, tribus maories locales, vont travailler de concert avec les scientifiques.
Pour les peuples natifs de la Nouvelle-Zélande, les baleines sont considérées comme un "taonga", c’est-à-dire un trésor sacré. Elles sont d’ailleurs considérées, selon un traité autochtone, comme des "personnes morales". Depuis 1840, plus de 5.000 baleines (tout spécimen confondu) se seraient échouées sur les côtes néo-zélandaises, faisant de l’île un véritable sanctuaire pour le plus grand mammifère marin de la planète.
publié le 16 juillet à 12h30, Laureline Chatriot, 6Medias