Environnement

À Chamonix, la fonte des glaces ravive une menace vieille de plus d'un siècle

Les habitants de la vallée de Chamonix, en Haute-Savoie, sont sur leurs gardes face au dérèglement climatique. La crainte d'une nouvelle catastrophe liée à la fonte des glaces refait surface après celle de 1892, rapporte Le Figaro, mercredi 19 juillet.

Dans la nuit du 12 au 13 juillet 1892, 175 habitants de Saint-Gervais (Haute-Savoie) avaient perdu la vie dans une terrible catastrophe naturelle. Une partie du glacier de Tête-Rousse s'était effondrée sur une gigantesque poche d'eau, qui avait englouti la vallée et détruit presque tout sur son passage, rappelle Le Figaro.

Plus d'un siècle plus tard, ce glacier perché à 3 200 mètres d'altitude est sous très haute surveillance. Tête-Rousse est en effet l'un des glaciers les plus suivis par les scientifiques, d'autant plus avec le réchauffement climatique aux conséquences de plus en plus dramatiques. Des poches d'eau de dizaines de milliers de mètres cubes se sont accumulés sous les glaciers situés autour de Chamonix, notamment ceux de Taconnaz et des Bossons, qui sont aussi observés de très près.

"Le milieu naturel dicte ses lois"

"Les montagnards sont comme les marins, ils savent que le milieu naturel dicte ses lois", indique Jean-Marc Peillex, le maire de Saint-Gervais, auprès du Figaro. En 2010, la découverte d'une poche d'eau de 55 000 m3 avait également inquiété les habitants. "On nous a dit qu'une poche d'eau comparable à celle de 1892 avait été identifiée et que, en cas de rupture, le bilan pourrait monter à 3 000 morts. Ça a été très compliqué", se remémore l'édile. Depuis, les fortes chaleurs et la fonte rapide des glaces font craindre une nouvelle déferlante d'eau et de glace sur la vallée, plus que jamais surveillée par les autorités et les scientifiques.

publié le 19 juillet à 17h30, Cédric Alexis, 6Medias

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