Culture

Victime de "soumission chimique", Olivia Ruiz a échappé à deux tentatives d'agression sexuelle

La chanteuse de 44 ans Olivia Ruiz, qui sort son sixième album le 1er mars prochain, a révélé dans un entretien à “La Tribune” avoir été victime de deux tentatives d'agression sexuelle au cours de sa carrière. Elle soutient aujourd'hui une association qui lutte contre la soumission chimique.

À tout juste 44 ans, Olivia Ruiz n'a plus rien à prouver dans l'industrie musicale. L'autrice, compositrice et interprète a acquis un public à sa cause. Et preuve de son succès, elle sort déjà son sixième album, La Réplique, après vingt ans de carrière. Un nouvel opus qu'elle a présenté dans un entretien à La Tribune dimanche 25 février, en assurant : "Je suis une désobéissante-née". Après huit ans d'absence, du repos et une période pour "voir grandir" son fils, Olivia Ruiz s'apprête à faire un retour gagnant. Mais ce qui ressort de cette interview depuis ce week-end, ce sont ses révélations sur les tentatives d'agression sexuelle qu'elle a subies.

Au cours de cet entretien, l'artiste avoue en effet deux affaires, dont une tentative d'agression par "soumission chimique". "J'ai subi une soumission chimique de la part d’un collaborateur, il y a moins de dix ans", dit-elle, en évoquant l'utilisation de GHB, surnommée aussi la drogue du violeur. "Les choses sont encore assez floues, mais je sais qu’il n’y a pas eu d’agression sexuelle", confirme-t-elle. “Je dormais, je me suis réveillée et je l’ai dégagé direct. J’ai eu la chance de ne pas être suffisamment assommée et de pouvoir me défendre."

Un "homme courageux" a empêché une autre agression

L'autre tentative aurait été commise par un chef d'orchestre "atroce qui avait pour habitude d’embaucher des jeunes chanteuses". Elle avait alors 17 ans, mais quelqu'un s'est interposé, "un homme courageux". Contactée par Midi libre depuis, Olivia Ruiz ne veut pas s'étendre davantage sur le sujet, mais veut surtout mettre en avant son combat contre ce qu'elle appelle un fléau, "beaucoup plus répandu qu’on ne le pense". Elle révèle avoir eu "beaucoup de chance" que ces faits soient restés au stade de "tentatives".

Elle soutient donc l'association "M'endors pas", qui lutte contre la soumission chimique : "Je crois qu’il faut vraiment alerter sur ce sujet-là. En informant, on pourra alerter sur la nécessité de vigilance, et donc, éventuellement éviter quelques cas supplémentaires." Elle constate que, "avec cette histoire de députée" [l'élue de Loire-Atlantique Sandrine Josso avait été droguée par un sénateur, NDLR], "c’est devenu quelque chose qui fait partie de l’actualité brûlante". Dans La Tribune, elle a dénoncé enfin un climat de "machisme ambiant" dans la profession, en prenant l'exemple de la Star Academy (en 2001, lors de sa participation), où elle aurait subi des "pressions" pour porter "une tenue assez suggestive".

publié le 28 février à 14h40, Xavier Martinage, 6Medias

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