Culture

Poursuivi en diffamation, le cinéaste Roman Polanski relaxé face à Charlotte Lewis

Le réalisateur franco-polonais Roman Polanski, poursuivi en diffamation par la comédienne Charlotte Lewis, a été relaxé ce mardi 14 mai par le tribunal judiciaire de Paris, rapporte "Le Parisien".

C'est un combat judiciaire long de quatre ans qui vient de livrer son verdict. Comme le relate Le Parisien, le cinéaste Roman Polanski a été relaxé ce mardi 14 mai dans le procès qui l’oppose en France à l’actrice britannique Charlotte Lewis, qui le poursuivait en diffamation pour l’avoir traitée de menteuse alors qu’elle l’accuse de viol. Lors du procès qui s’est tenu en mars, la procureure n’avait pas réclamé de condamnation à l’issue de ses réquisitions.

L'affaire remonte à une quinzaine d'années. En mai 2010, en plein festival de Cannes, Charlotte Lewis l'avait accusé de l'avoir "agressée sexuellement" lors d'un casting organisé chez lui à Paris en 1983, alors qu'elle était âgée de 16 ans. L'actrice, qui a notamment joué sous sa direction dans Pirates, sorti en 1986, n'avait pas porté plainte mais témoigné auprès de la police américaine. Neuf ans plus tard, en décembre 2019, Roman Polanski avait qualifié ces accusations de "mensonge odieux", dans un entretien accordé au magazine Paris Match.

"Un procès absurde"

Pour les avocats de Roman Polanski, leur client a été "jeté en pâture sur la place publique" dans "le contexte étouffant de #MeToo", le mouvement de la libération de la parole des femmes. Il a "le droit de se défendre", ont également insisté ses conseils en dénonçant "un procès absurde". Roman Polanski, qui a gagné notamment un Oscar et une Palme d’Or à Cannes pour Le pianiste, a été accusé d’agressions sexuelles et viols par une dizaine de femmes au fil de sa carrière. Le réalisateur a toujours contesté ces affirmations, qui ne l’ont pas empêché de travailler. Il est également considéré comme un fugitif aux États-Unis depuis 1977, après une condamnation pour des "relations sexuelles illégales" avec une mineure de 13 ans.

publié le 14 mai à 14h51, Quentin Marchal, 6Medias

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