Le Puy de Fou rachète 400 hectares de terres agricoles, la Confédération paysanne s'insurge
© Reynaud Julien/APS-Medias/ABACA - Une attraction au Puy du Fou, en avril dernier.
Le parc d'attractions vendéen a décidé d'acquérir 400 hectares de terres adjacentes, pourtant occupées par huit agriculteurs. Sur BFMTV, la Confédération paysanne s'inquiète d'un "accaparement excessif", tandis que le parc assure vouloir y préserver l'activité agricole.
Le Puy du Fou va-t-il se mettre la Confédération paysanne à dos ? Le troisième parc d'attractions français, derrière les géants Disneyland Paris et le parc Astérix, compte bien poursuivre son expansion. Et pour ce faire, il a décidé d'acheter 400 hectares de terres supplémentaires en Vendée, aux alentours de son domaine. Une acquisition que déplore Pascal Sachot, porte-parole de la Confédération paysanne de Vendée. "Pour nous, c'est un accaparement excessif du foncier de la part du Puy du Fou, et on considère que c'est plutôt aux agriculteurs d'acheter ces terres-là", regrette-t-il sur BFMTV.
L'affaire est d'autant plus délicate que huit agriculteurs occupent déjà ces terres, qui se trouvent sur Les Herbiers et deux autres communes, en tant que locataires. Avec ce processus de vente, entamé dès juillet, c'est aussi le risque d'un projet de construction qui tourmente les agriculteurs voisins. "Ici, ça va être une belle opportunité, surtout que la future gare va être entre ces deux zones, celle de la zone actuelle du Puy du Fou et celle de cette extension", reconnaît Pascal Sachot, évoquant la ligne TER censée ouvrir en 2030, en même temps qu'une gare qui desservirait le parc.
Le parc assure vouloir "sécuriser" l'activité des agriculteurs
Le parc assure, lui, qu'aucun projet immobilier n'est prévu. "Si le Puy du Fou acquiert ces terrains, les agriculteurs seront sécurisés dans leur activité, c'est vraiment notre souhait", promet même Nicolas de Villiers, président du parc et fils de Philippe, sur BFMTV. "Nous préservons la destination initiale, qui est celle de l'agriculture." Les agriculteurs exploitant les terres avaient jusqu'alors été privés de leur droit de préemption. Ils ont désormais jusqu'à novembre pour l'exercer et éventuellement faire part de leur volonté d'acheter ce terrain.
publié le 16 septembre à 16h15, Emmanuel Davila, 6Medias