La présidente d'un collectif lance un appel à Artus pour soutenir des enfants en situation de handicap, privés de taxis
© Castel Franck/ABACA
Vendredi 7 juin sur RMC, Laëtitia Loheac, la présidente du collectif Handicap 44, a lancé un appel à Artus, le réalisateur et comédien du film "Un p’tit truc en plus". Elle lui demande de rejoindre un mouvement de mobilisation pour aider des enfants en situation de handicap.
C’est une décision du Conseil départemental de Loire-Atlantique qui ne passe pas auprès des familles et des associations. RMC raconte vendredi 7 juin qu’il a été décidé mercredi 29 mai que les enfants en situation de handicap ne bénéficieront plus de taxis pour se rendre à l’école à la rentrée. Ils devront prendre les transports en commun s’ils habitent à moins de 5 kilomètres de l’école ou à moins de 10 kilomètres du collège.
"On nous annonce cela deux mois avant la rentrée de septembre, nous sommes déjà face à des complications chaque année en termes d'inclusion scolaire...", a déploré sur RMC Laëtitia Loheac, la présidente du collectif Handicap 44. "Les familles vont devoir se débrouiller, aménager leur temps de travail ou réduire leur activité professionnelle avec un impact sur les fratries", a-t-elle ajouté.
En plus de la pétition "Un p’tit truc en plus ou un gros truc en moins en Loire-Atlantique ?", Laëtitia Loheac a lancé un appel au réalisateur Artus d'Un p’tit truc en plus, une comédie touchante sur l’inclusion des personnes en situation de handicap. "Je l'invite à venir (à la manifestation prévue vendredi 25 juin à Nantes, NDLR) ou s'il veut parrainer notre action", a déclaré Laëtitia Loheac.
Une décision budgétaire
Cécile Chollet, directrice générale des solidarités au Département, a expliqué que c’est une décision budgétaire. Les dépenses liées aux transports ont augmenté de 70 % entre 2018 et 2024. "Sur la même période, le nombre d'élèves a augmenté de 29% avec le constat de l'inflation qui augmente le coût des transports. L'enjeu, c'est de maintenir le soutien pour les familles les plus éloignées", a-t-elle argumenté. Les familles "lésées" sont invitées à contacter le Département qui étudiera les situations au cas par cas.
"Ça veut dire qu'on va devoir emmener Candice tous les matins et soirs, c'est encore sur les familles que ça tombe", a confié le père de Candice à RMC. Contacté par le collectif, le Département a "renvoyé la responsabilité des difficultés financières au gouvernement et à l'État", a expliqué Laëtitia Loheac. Au moment de la rédaction de cet article, il n’a pas été communiqué si Artus a répondu à l’appel de l’association.
publié le 7 juin à 19h36, Capucine Trollion, 6Medias