Culture

"Il faut se réveiller" : le puissant discours d'Omar Sy qui s'en prend à l'extrême-droite

© Capture d'écran TMC - Omar Sy sur le plateau de "Quotidien", jeudi 25 avril.

Sur le plateau de l'émission "Quotidien", jeudi 25 avril, Omar Sy a mis en garde les Français contre l'individualisme et a appelé à se méfier des "gens qui sont en train de cracher leur haine et de mettre au goût du jour une France du passé".

C'est une prise de position rare pour un artiste. En pleine promotion de son livre Viens on se parle qu'il a co-écrit avec la journaliste Elsa Vigoureux, Omar Sy a dénoncé jeudi 25 avril sur le plateau de Quotidien la montée des idées d'extrême droite et de l'individualisme. "Je pense qu'il faut se réveiller sur une chose les amis : on a un groupe à créer et pas plein de petits groupes", a déclaré l'acteur.

La star de la série Lupin s'en est ensuite prise vigoureusement aux mouvements d'extrême-droite. "Les notions de justice, d’égalité, de fraternité, de tout ce qui nous manque, d’ailleurs, méfiez-vous là-dessus messieurs dames. On n’en a plus du tout, car on a ces gens qui sont en train de cracher leur haine, qui essaient de mettre au goût du jour une France du passé", a-t-il lancé. Omar Sy cite ensuite directement la tête de liste du parti Reconquête aux élections européennes, Marion Maréchal, sous le feu des critiques après avoir écrit "Où est la maman ?" sous un article annonçant que le styliste Jacquemus et son mari étaient devenus papas.

"C’est à nous de décider ce qu’on veut, comment on a envie d’être ensemble"

Appelant les Français à être moins individualistes, Omar Sy estime que son constat actuel pourrait avoir de lourdes conséquences dans les années à venir s'il ne s'inversait pas. "Il faut se rappeler que des gens qui ont porté ces idées-là dans le passé ont conduit la France dans des endroits très très sombres. Moi je dis juste attention. C’est à nous de décider ce qu’on veut, comment on a envie d’être ensemble", a-t-il mis en avant.

"Tout le monde parle de soi, et on oublie le groupe. Ce qui fait qu’on a des individus qui prétendent être chefs et qui sont juste des individus, souvent mégalomanes. Un chef c’est celui qui s’occupe du groupe. Aucun de tous ceux-là ne parle du groupe. Ils parlent d’eux, de ce qui les blesse, de ce qui les dérange, de ce qui leur fait peur. Ils prétendent s’exprimer au nom du groupe, mais ils sont juste avec leurs propres névroses. Il faut se réveiller", poursuit l'acteur, déplorant un monde qui lui "fait froid dans le dos".

publié le 26 avril à 11h47, Quentin Marchal, 6Medias

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