Culture

Endetté de plusieurs millions d’euros, Pierre-Jean Chalençon voit son palais Vivienne vendu aux enchères

© Urman Lionel/ABACA - Pierre-Jean Chalençon aux funérailles de Catherine Lachens, à Paris

Propriétaire du luxueux palais situé au 36 rue Vivienne (Paris, IIe), Pierre-Jean Chalençon doit dire adieu à son bien. Criblé de dettes, le collectionneur n’a pas d’autre choix que de le céder aux enchères.

C’est la fin d’un règne. Révélé dans l’émission “Affaire conclue” sur France 2, le médiatique Pierre-Jean Chalençon se retrouve dans une situation compliquée. Surendetté à hauteur de 10 millions d’euros et congédié de la télévision, il doit céder son palais Vivienne, situé dans le second arrondissement de Paris, aux enchères, rapporte Le Parisien, jeudi 13 mars.

Mise à prix : 8 millions d’euros, pour rembourser les 9,4 millions que le collectionneur doit à sa banque, lui qui n'a jamais été capable de rembourser ce crédit immobilier. En conséquence, Swiss Life Banque Privée, qui avait restructuré la dette de l'expert de Napoléon en 2020, est parvenue à obtenir la vente forcée du bien.

“Son rêve de gamin”

Pourtant, mardi encore, il déclarait au Parisien que “le palais (construit en 1706) n’est pas et ne sera jamais vendu aux enchères, sauf quand j’en aurai décidé autrement, mais ce n’est pas d’actualité.” Acheté pour la somme de six millions d’euros en 2015, la demeure fait 500 m² et est composée d’une série de six salles d’apparat de style Empire. Le plus est évidemment l’ascenseur entouré de colonnes en marbre au palais Vivienne.

Ce palais, c’était son rêve de gamin. Et grâce à sa collection incroyable, il s’est offert ce rêve”, affirme un ami. “Il a vendu son appartement de l’époque pour payer les frais de notaire du palais Vivienne, qu’il a acheté à crédit. Il a fait d’énormes travaux. C’était peut-être un petit peu gros pour lui, mais il arrivait à le louer pour tout un tas d’occasions comme des séminaires, des mariages… S’il n’y avait pas eu le Covid qui a anéanti tout le secteur de l’événementiel, il ne serait pas dans cette situation”, ajoute un autre.

Sa collection digne d'un musée

Pour autant, avec toute sa collection d’objets de grande valeur, datant notamment de l’époque de l’Empereur, le collectionneur n'est pas sans-le-sou. “Il a la bague du sacre, un des trônes… Avec ses centaines de biens, on pourrait faire un musée. Quand on a son patrimoine, on est loin d’être ruiné. Tout est vendable, mais il n’en a pas envie”, rappelle son ami Julien Cohen auprès du quotidien.

Mais Pierre-Jean Chalençon est aussi un homme de polémique. Durant la période de couvre-feu liée au Covid, l’affaire des dîners clandestins organisés au palais Vivienne l'a notamment conduit à une garde à vue avant qu'il n'accuse sans preuve “un certain nombre de ministres” de dîner dans des restaurants alors que c’était interdit.

publié le 13 mars à 13h20, Sébastien Salpietro, 6Medias

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