Culture

Cinéma : un clap de fin très politique pour Adèle Haenel

© Pierrot Patrice/ABACA

La jeune actrice a annoncé ce mardi 9 mai sa volonté de prendre sa retraite. Une décision déclamée avec fracas et conviction.

« On se lève et on se casse ! » La maxime d'Adèle Haenel aux César 2020 est restée dans les mémoires. Après la salle Pleyel, c'est le monde du cinéma que la jeune actrice a décidé de quitter ce mardi 9 mai. Dans une lettre ouverte au magazine Télérama, l'interprète de Sophie dans 120 battements par minute justifie son choix.

«J’ai décidé de politiser mon arrêt du cinéma pour dénoncer la complaisance généralisée du métier vis-à-vis des agresseurs sexuels et, plus généralement, la manière dont ce milieu collabore avec l’ordre mortifère écocide raciste du monde tel qu’il est », revendique-t-elle.

Militante revendiquée

Cette prise de position n'est pas surprenante. Adèle Haenel est tout d'abord très engagée dans les luttes féministes, membre fondatrice du collectif 50/50 militant pour la parité et la diversité sexuelle dans le cinéma. Politiquement la jeune femme se situe clairement à gauche après avoir soutenu Sandrine Rousseau puis le candidat de Révolution Permanente Anasse Kazib lors de la présidentielle. Elle se revendique aujourd'hui anticapitaliste, une étiquette qu'elle juge sans doute incompatible avec une carrière dans le cinéma.

publié le 9 mai à 17h20, Orange avec 6Médias

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