La question du jour :

Seriez-vous prêt à baisser votre salaire pour garder votre emploi ?

Oui
Non
Ne se prononce pas

Seriez-vous prêt à baisser votre salaire pour garder votre emploi ?

© Capture d'écran Google Street View

L’entreprise spécialisée dans le verre Saverglass a fait une proposition pour le moins originale à ses salariés : baisser leurs salaires afin de ne pas être licenciés. Cette proposition met en colère les syndicats, qui ne sont pas enclins à accepter. Et vous, seriez-vous prêt à baisser votre salaire pour garder votre emploi ?

Une annonce qui va mettre en colère les salariés et les syndicats. À Feuquières (Oise), l’entreprise Saverglass a proposé à ses salariés de baisser les salaires pour faire face aux difficultés financières et ainsi éviter des licenciements, rapporte BFM-RMC, mardi 12 novembre. La société spécialisée dans la verrerie veut appliquer cette mesure pendant six mois : 5% de baisse pour les ouvriers et 20% pour les cadres.

Cette décision a été prise alors que Saverglass fait face à une hausse de ses coûts de production et un carnet de commandes allégé. Pour que la baisse de salaire soit validée, il faut qu’un accord soit signé avec les syndicats, chose qui ne sera pas facile puisque ces derniers ne veulent pas entendre parler de baisses de salaires. Ils ont jusqu’à ce mercredi pour donner ou non leur accord.

Une entreprise implantée depuis 120 ans dans la commune

Les 1 300 salariés de l’entreprise sont inquiets. Jonathan Slama y travaille depuis 18 ans. Avec cette mesure, il toucherait 100 euros en moins par mois. "100 euros, c'est beaucoup. Ça correspond aux factures, à l'eau, à l'électricité. Si certaines personnes sont seules et ont trois ou quatre enfants, c'est beaucoup", a-t-il affirmé. Pour son syndicat, la CGT, impossible d’accepter cet accord. "Si on le signe, pendant six mois effectivement, les salariés vont garder leur emploi. Mais qu'est-ce qui nous dit que dans six mois, ils ne seront pas licenciés ?", s’interroge-t-il. D’autres salariés ont confié être prêts à toucher moins.

Jean-Pierre Estienne, le maire de Feuquières, juge qu’il faut à tout prix éviter un plan social. "Saverglass, c'est la vie d'un village. Feuquières est issue de Saverglass. C'est la deuxième ou troisième entreprise du département, ce serait catastrophique. Il s'agit de sauver l'entreprise". La verrerie est implantée dans le village depuis 120 ans.

publié le 13 novembre à 07h00, Lilian Moy, 6Medias

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