Êtes-vous favorable à une taxe sur les sucres transformés ?
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Dans un entretien accordé à La Tribune dimanche, publiée samedi 26 octobre, la ministre de la Santé a déclaré être "favorable à une taxe sur les sucres" transformés. Qu’en pensez-vous ?
Même si les députés n’ont pas réussi à examiner à temps tous les amendements relatifs au projet de loi de finances 2025, ils ont entamé, lundi 28 octobre, celui de la Sécurité sociale. Parmi les nombreux sujets qui doivent être discutés, on en retrouve un qui devrait faire grand bruit. Lors d’une interview accordée à La Tribune dimanche, publiée samedi 26 octobre, la ministre de la Santé Geneviève Darrieussecq a indiqué être "favorable" à une mesure fiscale sur les sucres transformés. "Il ne s’agit pas de pénaliser les artisans, les pâtissiers mais qu’on leur apprenne dès le plus jeune âge dans les centres d’apprentissage, les CFA, à travailler avec moins de sucres", a-t-elle assuré.
Cette taxe concernerait ainsi de nombreux produits de grande consommation tels que des bonbons, des bières aromatisées ou encore des sodas. Si cette mesure pourrait avoir des avantages du point de vue de la santé publique, elle est surtout bénéfique sur un plan financier. Comme l’a rappelé Laurent Saint-Martin au micro de Radio J, une taxation des sucres transformés rapporterait "quelques centaines de millions d’euros" par an. "La ministre de la Santé a raison de dire qu’il y a aujourd’hui un vrai fléau qui est le sucre, les produits transformés, la malbouffe… sur lesquels on doit pouvoir s’attaquer aussi par la fiscalité", a martelé le ministre du Budget.
Une mesure qui divise
Malheureusement, il semblerait que la ministre de l’Agriculture et de la souveraineté alimentaire, Annie Genevard, ne soit pas du même avis. Interrogée par l’agence de presse Agra, la femme politique a expliqué qu’une telle taxe présenterait un danger pour la compétitivité de l’appareil agroalimentaire. "Il ne faut pas ajouter des boulets au pied de nos entreprises au moment où elles se battent pour défendre leur position sur les marchés mondiaux", a-t-elle regretté. Une prise de parole saluée par les lobbies de l’agroalimentaire. Le syndicat des boissons sans alcool, qui représente les vendeurs de soda, a assuré dans un communiqué qu’une taxe aurait des "conséquences délétères sur le pouvoir d’achat" des Français.
publié le 29 octobre à 07h00, Tanguy Jaillant, 6Medias