Polémique : la tour Eiffel doit-elle être classée aux monuments historiques ?
© Capture d'écran - La tour Eiffel
Au cours d'un entretien donné au Parisien, la ministre de la Culture, Rachida Dati, a annoncé vouloir avancer le classement de la tour Eiffel au registre des monuments historiques. Sa rivale, Anne Hidalgo, s'y montre hostile. Selon vous, faut-il que la dame de fer soit classée en tant que monument historique ?
Après la limitation de vitesse sur le périphérique parisien et la polémique autour du maintien des anneaux olympiques sur la Tour Eiffel, le classement de la dame de fer au titre des monuments historiques est devenu le nouveau cheval de bataille des deux némésis de Paris : Anne Hidalgo, maire de la ville, et Rachida Dati, ministre de la Culture.
Dans une interview auprès du Parisien, mardi 8 octobre, Rachida Dati annonce vouloir agir dans les plus brefs délais pour le classement de la tour Eiffel au titre des monuments historiques. "Notre capitale se distingue tristement des autres grandes villes françaises par le faible nombre de lieux protégés et classés. La tour Eiffel en est un cas emblématique : elle est seulement inscrite et non classée au titre des monuments historiques, alors que seul le classement la protégerait véritablement", déplore la ministre de la Culture, qui pourrait de nouveau briguer la mairie de Paris en 2026.
"En cas de refus de sa part, je prendrai la décision"
Alors qu'Anne Hidalgo se montre hostile à ce classement, Rachida Dati assure qu'elle n'a pas besoin de son approbation pour mener à bien son projet. "Le préfet de région a adressé un courrier à Anne Hidalgo en ce sens. En cas de refus de sa part, je prendrai la décision d’un classement d’office", assure la ministre. Avant d'égratigner la maire de Paris : "L’opposition de Madame Hidalgo au classement est incompréhensible. Il est à craindre qu’elle en fasse une affaire personnelle vis-à-vis de moi, ce que je regrette".
Rachida Dati a également commenté auprès de nos confrères l'abaissement de la vitesse maximale autorisée à 50 km/h sur le périphérique parisien. "La décision prise par Anne Hidalgo concerne des millions de Parisiens et de Franciliens qui mériteraient d’être entendus ou pour le moins de bénéficier d’une information minimale. Or il n’y a aucune étude d’impact, aucune concertation", a pointé du doigt la ministre de la Culture. "Nous ne sommes pas contre la diminution de la vitesse sur le périphérique par principe. Mais, à ce jour, rien ne démontre que cette baisse de la vitesse diminuerait la pollution", a-t-elle poursuivi.
publié le 9 octobre à 07h00, Gabriel Gadré, 6Médias