Souhaitez-vous que la loi sur la fin de vie soit débattue/votée d’ici la fin de l’année ?
© Anna Shvets / PEXELS
La Présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, souhaite que le texte de loi sur la fin de vie, mis en suspens par la dissolution en juin, soit "réexaminé à l’Assemblée avant la fin de l’année". Ce texte est, selon elle, "attendu par les Français". Est-ce votre cas ?
La dissolution de l'Assemblée nationale en juin dernier avait provoqué la mise en suspens de plusieurs textes de loi, dont celui sur la fin de vie qui devait entre autres, légaliser le suicide assisté et dans certains cas précis, l’euthanasie. Mardi 25 septembre au micro de BFMTV, la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a émis le souhait de voir ce projet de loi remis sur les rails et "réexaminé" dans l'hémicycle d’ici la fin de l’année. Selon elle, le texte est "attendu par les Français". Ajoutant : "Nous sommes prêts, le texte est prêt et donc il faut y aller."
Des ministres encore frileux
"Y aller", c'est aussi le souhait de structures investies dans ce domaine, comme l’Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD), qui avait demandé "la reprise sans délai de la discussion sur le projet de loi fin de vie" après la désignation du nouveau gouvernement.
Olivier Falorni, député apparenté MoDem, présidait avant la dissolution, les débats parlementaires sur ce texte. Il vient de déposer une proposition reprenant les grandes lignes du document originel, signé par 166 députés issus de neuf groupes. Parmi eux, Yaël Braun-Pivet, mais aussi l'ex-Première ministre Élisabeth Borne ou encore trois présidents de groupes de gauche. "Mon sentiment, ma connaissance de beaucoup de collègues, font que je suis convaincu qu’il y a clairement une majorité à l’Assemblée nationale" affirme Olivier Falorni, qui sait pouvoir compter sur les voix de la gauche renforcée à l'issue des législatives des 30 juin et 7 juillet.
Mais le gouvernement très "droitier" de Michel Barnier compte nombre de ministres opposés au projet de loi, dont le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau (LR), ou encore la macroniste Astrid Panosyan-Bouvet (Travail). Les regards se tournent vers la ministre de la Santé, Geneviève Darrieussecq. Alors députée, elle avait plaidé pour ne pas considérer l’aide à mourir comme un soin, mais un choix qui amoindrirait la portée de la loi, selon les partisans du suicide assisté. En début de semaine, interrogée sur le sujet, elle a toutefois affirmé soutenir l’idée que les parlementaires "doivent terminer le travail". Pour l'heure, Michel Barnier quant à lui, n'a pas du tout évoqué le sujet depuis sa nomination à Matignon.
publié le 26 septembre à 07h00, Sabrina Guintini, 6Medias