Nouveau gouvernement : redoutez-vous une impasse politique ?
© Vernier Jean-Bernard/JBV News/ABACA (Photo d'illustration)
Alors qu’Emmanuel Macron vient de rejeter l’option d’un gouvernement formé par le Nouveau Front populaire, la France se retrouve dans une situation politique inédite, où tout semble bloqué. Craignez-vous que le pays devienne ingouvernable ?
Il n’y aura pas de gouvernement du Nouveau Front populaire. Une décision rendue par un communiqué de l’Élysée dans la soirée du lundi 26 août, et motivée par la censure immédiate de la part de "l’ensemble des autres groupes représentés à l’Assemblée nationale", si ce gouvernement venait à se former.
Une annonce qui a fait fulminer dans les rangs de la coalition de gauche. La France insoumise a annoncé qu’elle présenterait une motion de destitution du président de la République au bureau de l'Assemblée nationale, "conformément à l'article 68 de la Constitution", a ainsi déclaré Manuel Bompard sur X. Dans sa note, l’Élysée appelle le Parti socialiste, les écologistes et les communistes à travailler afin de proposer des "chemins pour coopérer avec les autres forces politiques", à l’image des groupes LIOT, EPR, MODEM, Horizons, Radicaux et UDI.
Reprise des consultations
Depuis l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale, le 9 juin dernier, et le résultat des élections législatives, le 7 juillet, les choses avancent au ralenti. Si la trêve olympique n’a pas aidé à faire accélérer la désignation du prochain Premier ministre, les réticences des principaux groupes représentés à l’Assemblée à former une grande coalition parlementaire ne facilitent pas l’issue tant attendue. Si personne ne parvient à trouver d’accord, le pays pourrait devenir ingouvernable, chaque groupe censurant les propositions de lois et de réformes des autres.
Dans son communiqué, l’Élysée indique qu’un "nouveau cycle de consultations avec les responsables des partis et des personnalités se distinguant par l’expérience du service de l’État et de la République reprendra" dès le mardi 27 août. "Ma responsabilité est que le pays ne soit ni bloqué, ni affaibli. Les partis politiques de gouvernement ne doivent pas oublier les circonstances exceptionnelles d’élection de leurs députés au second tour des législatives. Ce vote les oblige", a déclaré Emmanuel Macron à la fin du communiqué.
publié le 27 août à 07h00, Théo Rampazzo, 6Medias