Hôpitaux en tension : le gouvernement doit-il investir plus de moyens dans la santé ?
© Moritz Thibaud/ABACA/Photo d'illustration
Selon les chiffres publiés par le Journal officiel au début du mois de juillet, il y aura 1 510 postes d’internes en moins à la rentrée dans les hôpitaux en France, ce qui représente une baisse de 16 % par rapport à 2023. Pensez-vous que le gouvernement doit investir plus de moyens dans la santé ?
Le secteur de la santé française traverse une crise. Selon les chiffres publiés par le Journal Officiel le 9 juillet dernier, il y aura 1 510 postes d’internes en moins dans les hôpitaux à la rentrée. Franceinfo précise vendredi 16 août qu’à l’automne prochain il y aura ainsi 7 974 postes ouverts, contre 9 484 en 2023. Pensez-vous donc que le gouvernement doit investir plus de moyens dans la santé ?
Les baisses varient selon les spécialités médicales : il y aura moitié moins de postes en chirurgie plastique, -18 % pour la médecine générale et l’ophtalmologie, et -15 % pour la médecine d’urgence. Des baisses alors qu’une pénurie de médecins en France est régulièrement dénoncée. De son côté, le gouvernement explique que cette baisse du nombre d’internes est due à la baisse de candidats qui, après six ans d’études, ne se présentent pas au concours pour débuter l’internat.
Le gouvernement défend sa ligne
Mais d’après les infos de Franceinfo, des étudiants ont évité le concours pour ne pas faire partie de la promotion "crash test" après la réforme du deuxième cycle des études de santé. Sur le réseau social X, Frédéric Valletoux, le ministre délégué démissionnaire chargé de la Santé et de la Prévention de France, a expliqué vendredi : "les gouvernements ont toujours ajusté le nombre de postes d'internes aux nombres d'étudiants qui passent et réussissent leurs examens (- de 2 % d'échec)".
Les services d’urgence "en tension"
Dans les colonnes de Ouest-France mardi 20 août, Frédéric Valletoux a reconnu que les services d'urgence "d'une cinquantaine d'hôpitaux" sont "actuellement en tension". Cependant, il a spécifié que "c'est un peu mieux que l'été dernier et en tout cas les tensions ne sont pas aussi fortes qu'au cours de celui de 2022". Il a aussi précisé que les services d’accès aux soins pour permettre aux patients de trouver un rendez-vous sous 24 à 48 heures "existent désormais dans 93 % des territoires" et seront généralisés "d'ici fin septembre".
publié le 21 août à 07h00, Capucine Trollion, 6Medias