Variole du singe : en cas d’épidémie, souhaitez-vous vous faire vacciner ?
© Zuma/ABACA
Les cas de variole du singe (Mpox) se multiplient en Afrique et menacent d’arriver en Europe. Le fabricant danois du vaccin contre ce nouveau variant a déjà demandé à l’Agence européenne du médicament l’extension de l’utilisation de son sérum aux adolescents de 12 à 17 ans. Pensez-vous vous faire vacciner ?
"Malheureusement il ne faut pas compter sur un traitement, il n’y en aucun qui a prouvé son efficacité", prévient le professeur Éric Caumes sur la variole du singe, renommée Mpox. En revanche, cet infectiologue à l'Hôtel-Dieu a évoqué "un vaccin qui empêche les formes graves, qui diminue le nombre d’infections", a-t-il déclaré sur BFM TV jeudi 15 août.
Jeudi 15 août, un premier cas de "clade 1b" (le variant responsable de l’épidémie) a été découvert en Suède, "une première hors du continent africain", précise Le Parisien. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a alors prévenu que d’autres cas de Mpox pourraient être détectés très bientôt en Europe, alors que l’Afrique est déjà en pleine épidémie.
Dans ce contexte, Bavarian Nordic, fabricant du vaccin contre ce nouveau variant, a annoncé avoir déposé une demande vendredi 16 août auprès de l’Agence européenne du médicament pour étendre la vaccination aux adolescents de 12 à 17 ans. Le laboratoire pharmaceutique aurait "500 000 doses en stock", précise Le Parisien.
"Un état de vigilance maximale" en France
Des vaccins avaient déjà été utilisés, en 2022, lors de la précédente épidémie : en France, ce sont près de 5 000 cas de variole du singe qui avaient été repérés. Cependant, Santé publique France mettait en évidence, en 2023, le "peu de recul sur l'efficacité des vaccins de troisième génération contre l'infection par Mpox".
Gabriel Attal, a annoncé, vendredi 16 août que les autorités sanitaires françaises sont en "état de vigilance maximale", rapporte BFMTV. Le Premier ministre démissionnaire a indiqué avoir instauré "des mesures d’information et de recommandations nouvelles pour les voyageurs qui partent et reviennent des zones à risques"
La maladie qui est une "zoonose", c’est-à-dire une maladie transmise de l’animal à l’humain, se transmet d’abord au contact d’animaux infectés puis de personne à personne par voie sexuelle ou par contact (lésions cutanées, fluides biologiques comme le sang, la salive ou le sperme, ou de façon indirecte par des matériaux contaminés comme une literie). Elle se traduit par de fortes fièvres et des éruptions cutanées, allant vers des pustules ou des croûtes. L’OMS rapporte que l’épidémie de 2022 avait un taux de létalité d’environ 3 à 6 %.
publié le 17 août à 07h00, Auguste Breton, 6Medias