La question du jour :

Faut-il définitivement réglementer les ascensions de montagnes ?

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Faut-il définitivement réglementer les ascensions de montagnes ?

© Imago / Panoramic

Dans la nuit du dimanche 4 au lundi 5 août, un effondrement de sérac au Mont Blanc a tué une personne. Pourtant, certains guides de montagne recommandent d'éviter l'ascension tard dans l'été. Pour éviter de tels drames, pensez-vous que des règles précises doivent être instaurées dans les massifs montagneux ?

Lundi 5 août 2024, un effondrement a été observé sur la face nord du Mont du Tacul, l'une des voies d'ascension situées dans le massif du Mont Blanc. Comme l’a indiqué la préfecture de Haute-Savoie dans un communiqué de presse, une chute de sérac (un bloc de glace de grande taille) a provoqué une avalanche.

Le premier bilan, qui reste provisoire, annonce qu’une personne est morte et que quatre autres ont été blessées, dont une en urgence absolue. Deux Allemands, de 30 et 39 ans, sont toujours portés disparus et recherchés sur le site de l'accident, a appris BFM TV d'une source policière. Dix autres personnes s'en sont sorties indemnes. "La zone est toujours en cours de sécurisation", a ainsi précisé la préfecture de Haute-Savoie à BFMTV, lundi.

Éviter l’ascension après le 15 juillet

L'origine de cet effondrement serait naturelle selon les premiers éléments recueillis par les autorités. "Plusieurs cordées d’alpinistes évoluaient à proximité. Au total, 15 personnes ont été impliquées dans cet événement", a déclaré la préfecture.

Depuis 2017, la compagnie des guides de haute montagne de Chamonix ne permet plus la réservation à l’avance de l’ascension du Mont Blanc entre le 15 juillet et le 15 août, précise BFM TV. Et pour cause : beaucoup de ces guides recommandent de ne pas partir après la mi-juillet. La préfecture de Haute-Savoie a même "fortement déconseillé" l’ascension à l’été 2022. Car le risque de chute de pierres et de sérac (des gros blocs de glace) se multiplie avec les hautes températures. Ces dernières sont "le plus gros danger" des alpinistes et sont "difficilement prévisibles", explique Eric Mesnier, ancien secouriste du Peloton de gendarmerie de haute montagne, sur BFM TV.

publié le 6 août à 07h00, Auguste Breton, 6Medias

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