La question du jour :

Agriculteurs en colère : craignez-vous une reprise du mouvement et des blocages ?

Oui
Non
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Agriculteurs en colère : craignez-vous une reprise du mouvement et des blocages ?

© JMP/ABACA (Photo d'illustration)

Alors qu’une nouvelle mobilisation des agriculteurs va avoir lieu, lundi 3 juin, des perturbations pourraient avoir lieu sur les routes et particulièrement dans les Pyrénées-Atlantiques. La perspective d’une récidive des événements du début d’année vous effraie-t-elle ?

Nouvel acte dans la vague de contestation des agriculteurs français. Lundi 3 juin, une nouvelle mobilisation va avoir lieu, rapporte Midi Libre, dans les Pyrénées-Atlantiques, aux abords de la frontière avec l’Espagne. Les agriculteurs espagnols seront d’ailleurs de la partie, et des perturbations sont attendues sur les routes de la région, particulièrement sur l’autoroute, puisque l’A9 sera coupée près de la frontière, tout comme l’A63 dans le Sud-Ouest, détaille le quotidien régional. Si pour l’heure le mouvement semble encore infime à l’échelle nationale, craignez-vous qu’il ne se transforme en une révolte similaire à celle du début d’année ?

Pour rappel, une mobilisation massive s’était déclenchée au mois de janvier, entraînant de nombreux blocages d’autoroutes et de ronds-points, l’attaque de camions de marchandises, la dégradation d’édifices et d’hypermarchés, ainsi que le "siège" de Paris, du 29 janvier au 2 février. Les agriculteurs revendiquaient, entre autres, de meilleures conditions de travail, des simplifications administratives ou encore la rupture avec la concurrence déloyale.

Le calme avant la tempête ?

Récemment nommé Premier ministre, Gabriel Attal avait alors fait, le mercredi 21 février, une série d’annonces pour faire retomber la colère des agriculteurs et répondre à leurs revendications. Il avait notamment déclaré la création d’une une nouvelle loi Egalim pour l'été, l’attribution d’un budget de 150 millions d’euros à l’élevage, mais aussi l’exonération des cotisations patronales sur la quasi-totalité des emplois saisonniers agricoles. Pas convaincus par l'ensemble des mesures, les agriculteurs comptent bien faire pression, à quelques jours des élections européennes.

"Ce que l’on veut, c’est montrer au gouvernement et à l’Europe que l’on ne peut plus travailler avec les charges et les normes que l’on a. Nous ne sommes pas du tout compétitifs sur les marchés", explique Benjamin Loste, président de la Coordination Rurale des Pyrénées-Atlantiques, à BFMTV. Quant à savoir quel va-être l’ampleur de cette manifestation, il indique que peu de monde sera présent en raison du travail dans les cultures. Il prévient toutefois : "Si l’État ne nous écoute pas, cet été on aura tous le temps et ça va être beaucoup plus fort".

publié le 3 juin à 07h00, Théo Rampazzo, 6Medias

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