La question du jour :

Êtes-vous favorable à une loi pour limiter les salaires des grands patrons ?

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Êtes-vous favorable à une loi pour limiter les salaires des grands patrons ?

© Zuma/ABACA - Le salaire de Carlos Tavares, patron de Stellantis fait débat dans la classe politique.

Mardi 16 avril, l’Assemblée générale du constructeur automobile Stellantis a validé la rémunération de Carlos Tavares. Le directeur du groupe doit toucher 36,5 millions d’euros pour l’année 2023. Une somme qui créé la polémique dans la classe politique, notamment à gauche. Certains souhaitent une loi limitant les salaires des grands patrons français. Qu'en pensez-vous ?

“Faites une loi et je la respecterai“. La déclaration du PDG de Stellantis, Carlos Tavares, n’est pas passée inaperçue. Mardi 16 avril, l’Assemblée générale du constructeur automobile a voté le salaire du dirigeant, qui atteindra donc les 36,5 millions d’euros. Et celui-ci d'expliquer sur BFM Business que son contrat encadre sa rémunération et que si ce montant “n'est pas acceptable“, alors il faudrait qu'une loi vienne l'encadrer. Carlos Tavares semble avoir été pris au mot. Une proposition de loi a été déposée dans la foulée par Boris Vallaud, le patron des députés PS à l'Assemblée nationale, et une autre par un élu de la France insoumise pour mieux encadrer les salaires des grands patrons.

À l’origine de ce second texte, le député insoumis de Loire-Atlantique Mathias Tavel a estime sur Franceinfo que Carlos Tavares “a en quelque sorte l'honnêteté de dire qu'il méprise tout le monde et qu'il ne fera que ce à quoi il est contraint. C'est un défi qu'il lance“. S’il affirme que la proposition de loi est “prête [qu’] elle est déposée“, le député insoumis dépose un texte “pour un salaire maximal et pour plafonner les écarts de rémunération dans les entreprises de 1 à 20. C’est déjà considérable. Ça laisse déjà de beaux restes“. Avant de conclure qu’“il est grand temps de sévir“, à nos confrères.

“Plus aucune excuse pour le gouvernement“

Les initiatives ont été vivement soutenues par d’autres personnalités de la gauche. Pour Olivier Faure, patron du PS, “il n'y a plus aucune excuse pour le gouvernement, il y a M. Tavares qui demande une loi pour s'y conformer“. Sur X, il a demandé à la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, de “mettre en débat les propositions de loi sur le sujet“, rappelant au passage que “celle des socialistes est sur la table depuis quatre ans“.

Secrétaire national du Parti communiste, Fabien Roussel n’a pas manqué de réagir à la déclaration de Carlos Tavares sur ses réseaux sociaux. “Il peut compter sur nous“, a-t-il asséné. Avant de réclamer le retour de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) : “Quand un patron du CAC 40 gagne 100 000 euros par jour, soit 71 SMIC, tout le monde devrait crier au scandale, du Medef au gouvernement. Le coût du capital devient exorbitant et indécent. Il faut une loi limitant les écarts de salaires ! Et rétablir l'ISF !“ Le gouvernement compte bien réagir à cette idée de taxer les “très très riches“. Présent à Washington lors des rencontres du fonds monétaire international mercredi 17 avril, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire va plaider en faveur d’un impôt minimum mondial pour les milliardaires.

publié le 17 avril à 07h00, Quentin Martins, 6Medias

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