Fin de vie : êtes-vous favorable au projet de loi annoncé par Emmanuel Macron ?
© Lemouton Stephane/Pool/ABACA - Le président de la République est favorable à "une aide à mourir".
Emmanuel Macron a enfin tranché en faveur d’une "aide à mourir". Il a ainsi annoncé qu’un projet de loi serait présenté en Conseil des ministres en avril prochain, comme il l’a indiqué aux journaux Libération et La Croix. Et vous, êtes-vous d’accord avec le projet de loi annoncé par le Président ?
Un terme "simple et humain". Emmanuel Macron s’est positionné en faveur d’une "aide à mourir", dans un entretien aux journaux Libération et La Croix, dimanche 10 mars. Le Président écarte donc sciemment les termes d’euthanasie et de suicide assisté, trop clivants. Un projet de loi va être présentée en avril lors du Conseil des ministres, pour une première lecture en mai. Ce texte s’appuie notamment sur les travaux de la Convention citoyenne, ainsi que sur l’avis du Comité consultatif national d’éthique (CCNE).
"Nous l’avons pensée comme une loi de fraternité, une loi qui concilie l’autonomie de l’individu et la solidarité de la nation", a expliqué Emmanuel Macron dans cet entretien. "Elle ne crée, à proprement parler, ni un droit nouveau ni une liberté, mais elle trace un chemin qui n’existait pas jusqu’alors […]" Le chef de l’État a également précisé comment cette "aide à mourir" va être définie par le texte.
"Une vraie révolution d’humanité et de fraternité"
Comme mentionné par Emmanuel Macron, seules les personnes majeures sont concernées par cette aide. "Deuxième condition : les personnes devront être capables d’un discernement plein et entier". En sont donc exclus tout patient atteint d’une maladie psychiatrique ou neurodégénérative, telle qu’Alzheimer. La maladie doit donc être "incurable", avec "un pronostic vital engagé à court ou à moyen terme."
"Pour les patients, ce sera une vraie révolution d’humanité et de fraternité en action", ajoute le président, qui insiste également sur la collégialité des décisions prises par le corps médical. "On donne un choix et on reconnaît l’immense travail effectué par les équipes de soins palliatifs. On ne les oppose plus à cette aide à mourir", développe Emmanuel Macron. "Se tresse, jusqu’à la dernière seconde, par des gestes humains, la possibilité de vous aider à en finir car vous l’avez choisi. Avec ce texte, on regarde la mort en face."
publié le 11 mars à 07h00, Laureline Chatriot, 6Medias