La question du jour :

Les produits d'hygiène sont-ils devenus trop chers ?

Oui
Non
Ne se prononce pas

Les produits d'hygiène sont-ils devenus trop chers ?

La loi Descrozaille, également appelée Egalim III, entrera en vigueur le 1er mars prochain. Elle va encadrer les promotions sur les produits d’hygiène à 34 % maximum. Une loi décriée, puisque selon le baromètre de l’association Dons solidaires, un Français sur deux renonce aux produits d’hygiène par manque d’argent.

À partir du 1er mars prochain, les promotions à -70 %, -80 et -90 % disparaitront des rayons hygiène. En effet, avec l’entrée en vigueur de la loi Descrozaille, également appelée Egalim III, à cette date, les promotions sur les dentifrices, les couches et les shampoings, par exemple, ne dépasseront pas les 34 %. C’est donc la fin des bonnes, voire des très bonnes affaires dans les rayons hygiène, droguerie et parfumerie. Cependant, le ministère de l’Economie indique que cette loi "vient encadrer les réductions, mais ne les interdit pas".

Selon le député Renaissance Frédéric Descrozaille, qui porte le projet, cette loi doit "rééquilibrer les négociations commerciales" entre les distributeurs de ces produits et les industriels, lit-on sur RTL. Bercy indique sur son site que la loi Egalim III permettrait aux entreprises "de dégager des marges plus importantes, et d’en faire ainsi bénéficier l’agroalimentaire".

Une loi qui ne va pas améliorer la fracture de l’accès aux produits d’hygiène

Avec l’inflation, les prix ont augmenté dans les rayons et les Français en souffrent. L’association Dons solidaires tire la sonnette d’alarme après la publication de son nouveau baromètre publié lundi 26 février. Il révèle qu’un Français sur deux renonce aux produits d’hygiène par manque d’argent. "La précarité hygiénique s’immisce dans de nombreux foyers", résume Dominique Besançon, la déléguée de l’association au Figaro. Dons solidaires récolte des dons de produits non alimentaires qu’elle distribue ensuite à des réseaux d’associations. Le baromètre de 2024 révèle que 16 % des Français se limitent dans l’achat des déodorants contre 10 % en 2019, 13 % sur l’achat de lessive et 12 % sur celui des brosses à dents contre 7 % en 2019. L’achat de maquillage est le plus impacté : 40 % des personnes sondées restreignent leurs dépenses, indique le baromètre.

publié le 29 février à 07h00, Capucine Trollion, 6Medias

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