Semaine de travail de quatre jours : l’idée vous séduit-elle ?
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Alors que Gabriel Attal a indiqué sa volonté d’expérimenter la semaine à quatre jours dans la fonction publique, un sondage mené par Odoxa paru jeudi 8 février montre que 77% des Français se disent prêts à passer à ce mode de travail. Et vous, l'idée vous séduit-elle ?
Et si la semaine de travail de quatre jours était généralisée ? C'est en tout cas ce vers quoi veut tendre Gabriel Attal qui, lors de son discours de politique générale devant l'Assemblée nationale, s'est fixé comme objectif d'expérimenter ce rythme de travail dans la fonction publique. "Comme Premier ministre je demande à l'ensemble de mes ministres d'expérimenter cette solution dans leurs administrations centrales et déconcentrées", a-t-il déclaré.
Une pratique pour laquelle les Français semblent prêts à sauter le pas. Selon une étude menée par Odoxa pour Challenges et BFM Business, parue jeudi 8 février, 77% des sondés émettent le souhait de passer à une semaine de travail de quatre jours, contre cinq actuellement. Dans le détail, à la question "Souhaiteriez-vous travailler quatre jours par semaine au lieu des cinq sans réduire votre durée hebdomadaire de travail ?", 41% des personnes interrogées répondent "tout à fait d'accord" et 36% "plutôt d'accord". Chez les 25-34 ans, ils sont 83% à souhaiter ce passager de cinq à quatre jours de travail. À l'inverse, ils sont 9% "pas du tout d'accord" et 13% "plutôt pas d'accord".
Les syndicats s'y opposent
Si la mise en place de la semaine à quatre jours semble faire son chemin dans les plus hautes sphères de l'État, reste que pour l'heure, les syndicats s'y opposent, à commencer par la CGT. "Faire en quatre jours ce qu'on doit faire en cinq jours, c'est une fausse bonne idée" a fustigé Nathalie Bazire, la secrétaire confédérale du syndicat auprès d'Europe 1, mercredi 7 février. Et de poursuivre : "Les conditions de travail vont être dégradées avec à la clé, de la fatigue, de la pénibilité au travail." Si Force ouvrière est sur la même longueur d'onde, l'UNSA, elle, se pose la question de savoir si un tel changement serait une véritable avancée sociale. "Non !", s'est ainsi exprimé Dominique Corona, son numéro 2. "C'est à la limite un gain d'organisation du travail. Mais moi, j'en ai un peu marre de ces annonces sans que l'on regarde ce que l'on peut faire, sans étude d'impact", a-t-il expliqué tout en demandant un "dialogue social".
De son côté, la CFDT, mitigée sur le sujet, se prononce pour l'heure en faveur d'une "expérimentation" sur la base du volontariat. Et vous, seriez-vous prêt à passer à la semaine à quatre jours ?
publié le 8 février à 07h00, Kévin Comby, 6Medias