La question du jour :

Crise politique : avez-vous été convaincu par Emmanuel Macron ?

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Crise politique : avez-vous été convaincu par Emmanuel Macron ?

Confronté à l’effritement d'une partie de sa majorité après le vote de la loi immigration mardi 19 décembre, c'est sur le plateau de C à vous qu'Emmanuel Macron a décidé de prendre la parole. Rappelant la nécessité du vote de cette loi, le président de la République a en outre balayé d'un revers de la main les accusations selon lesquelles, le gouvernement avait repris les idées du Rassemblement national dans sa confection. Et vous, Emmanuel Macron vous a-t-il convaincu ?

Près de 24 heures après le vote du projet de loi immigration, Emmanuel Macron s'est exprimé sur le plateau de C à vous, mercredi 20 décembre, alors que le clan du président de la République semble s'effriter. Il faut dire que depuis le vote de la motion de rejet du projet de loi la semaine dernière et la mise en place d'une commission mixte paritaire (CMP), les divergences au sein de la majorité n'ont pas tardé à faire leur apparition, certains ministres allant jusqu'à mettre leur démission dans la balance.

Face à Anne-Élisabeth Lemoine, le chef de l'État a ainsi martelé la nécessité de cette loi que "nos compatriotes attendaient", qui doit permettre "très clairement" de décourager les candidats à une immigration clandestine. Alors que certains, à l'instar de François Hollande estiment que le gouvernement "a pris les idées" de l'extrême droite dans la confection de cette loi, Emmanuel Macron, lui, a insisté sur la "défaite du Rassemblement national". "Le RN joue sur les peurs des gens, mais il leur rapporte des mensonges. Mais lutter contre lui, ce n'est pas refuser de traiter les problèmes qui le nourrissent, au contraire", a-t-il indiqué.​​​​​​​

"Une loi courageuse"

Revenant sur un bilan de l'année qui vient de s'écouler, Emmanuel Macron a, dans un premier temps évoqué la réforme des retraites, contestée dans la rue pendant plusieurs semaines par des milliers de Français. "On a fait une loi courageuse en disant la vérité. On doit travailler plus longtemps parce qu'on vit plus longtemps", a-t-il expliqué pour justifier le passage de l'âge de départ à 64 ans.

Interrogé sur les dernières déclarations de son ministre Gabriel Attal concernant les différents aménagements à l'école qui doivent avoir lieu à la rentrée de 2024, le chef de l'État s'est dit "très heureux et très fier d'avoir fait émerger des talents", avant de saluer "le dédoublement des classes grandes section de maternelle, CP, CE1". "C'est sans doute la mesure de justice sociale la plus efficace des dernières années, peut-être des dernières décennies. Parce que si notre pays a un problème de rapport à l'inégalité, c'est à la racine", a-t-il poursuivi, estimant que "l'école est la mère des batailles".

Des "fadas" qui critiquent ses cheveux courts

Alors que de plus en plus d'élèves sont victimes de harcèlement scolaire pouvant parfois conduire "au pire", à l'instar de celui du petit Nicolas, Emmanuel Macron a dénoncé "une horreur" dans les salles de classe. "Ceux qui les insultent ou les harcèlent, c'est eux le problème et c'est eux à qui on va continuer de s'attaquer", a promis le Président alors même qu'un vaste plan visant à lutter contre le harcèlement a vu le jour à l'automne.

Une mesure qui tombe à pic, et qui pourrait permettre – peut-être – d'éviter des campagnes de cyberharcèlement sur les réseaux sociaux, comme c'est le cas pour Ève Gilles, la nouvelle miss France fraîchement élue et attaquée en raison de sa coupe de cheveux. "C'est fou de penser que des gens peuvent avoir des discours de haine parce qu'on a les cheveux courts. Il y a des fadas quand même", a déclaré Emmanuel Macron.

Fin de vie, guerre en Israël...

Toujours auprès d'Anne-Élisabeth Lemoine, Emmanuel Macron a tenu à assumer "prendre son temps" sur la question de la fin de vie, alors que Françoise Hardy, qui lutte contre un cancer du pharynx, lui a adressé une lettre lui demandant de se positionner sur une légalisation de l'euthanasie. Un projet de loi devrait d'ailleurs être présenté en février 2024.

Concernant la guerre toujours en cours entre Israël et le Hamas, le chef de l'État a indiqué sa volonté de lutter contre "une forme d'internationale du terrorisme dans la région" tout en appelant dans le même temps à un nouveau cessez-le-feu sur la bande de Gaza "parce que toutes les vies se valent". "Les semaines passant, on ne peut pas laisser s'installer l'idée que lutter efficacement contre le terrorisme serait de tout raser à Gaza ou d'attaquer de manière indistincte les populations civiles", a-t-il expliqué.

Enfin, concernant la question de l'inflation qui pèse durablement sur le portefeuille des Français, Emmanuel Macron a joué la transparence, expliquant que "les prix vont arrêter de monter mais, non, ils ne reviendront pas au niveau d'avant". "La moitié de nos compatriotes ont eu leurs revenus qui ont suivi l'inflation (...) La moitié a été réindexée au moins sur l'inflation. C'est ce qu'on a fait", a-t-il tenu a souligner.

publié le 21 décembre à 07h00, Kévin Comby, 6Medias

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